La valse Camille Claudel 1895

La valse
Camille Claudel, après 1893
Bronze, 43,2 x 23 x 34,3 cm
Paris, Musée Rodin

L'artiste, dans une lettre du 24 février 1889, écrit : "Je travaille aussi à mon groupe de valseurs qui n'est pas encore terminé". Pour G. Geffroy, La Valse représentait "le contact amoureux et la langueur de deux êtres enlacés, perdus dans les étoffes volantes". Cette description, insistant sur l'importance des drapés dans la composition, correspond au plâtre présenté par Camille Claudel à la Société nationale en 1893 et dans lequel un voile surmontait les têtes des deux danseurs comme en témoigne une illustration insérée dans l'article de Lucien Bourdeau.

Hormis la modification du voile, une seconde variante apparaît dans le traitement du tertre supportant le couple de danseurs. Le rendu du drapé et la terrasse ne possèdent pas la même importance dans les différentes fontes. Dans l'exemplaire Blot, édité à 25 exemplaires, par exemple, la terrasse déborde beaucoup plus largement que dans le tirage du musée Rodin qui repose sur un cube disgracieux. Une lettre d'Eugène Blot à Mathias Morhardt explique pourtant que les modèles étaient les mêmes. Le bronze du musée Rodin doit être la "variante réduite", dont nous ne connaissons pas le nombre d'exemplaires, l'un d'eux ayant, semble-t-il, appartenu au compositeur Claude Debussy avec qui Camille Claudel était alors très liée. Outre ces bronzes, Morhardt mentionne également une douzaine d'exemplaires de La Petite Valse "tous retouchés dans le plâtre et patinés par Mlle Camille Claudel elle-même".

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