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(1378-1444)
Renaissance
La nativité 1420 Dijon, Musée Des Beaux-Arts
Tryptique de Mérode 1427 New York, Metropolitan
La Vierge et l'enfant 1430 Londres, National Gallery

Robert Campin, dit le "Maître de Flémalle", né à Valenciennes (comté de Hainaut) vers 1378. Issu d'une famille de Valenciennes, alors située dans le comté de Hainaut, il fait une partie de son apprentissage à Dijon. Sa première apparition en tant que peintre se situe à Tournai (à l'époque petite république communale et épiscopale) où plusieurs acquisitions immobilières sont à son nom, ce qui dénote une certaine réussite matérielle. Entre 1418 et 1432, il devient chef d'atelier à Tournai et a comme élève Roger de la Pasture à partir de 1427 et Jacques Daret. Il y rencontre probablement Jan van Eyck qui réside alors à Lille durant ses visites dans cette ville. Il va par la suite s'engager intellectuellement du côté des Français contre les pro-Bourguignons, ce qui lui occasionne plusieurs condamnations en justice.

Campin est le grand précurseur de la peinture de la renaissance flamande où apparaissent des représentations réalistes et non plus symboliques de personnages, de décors ou d'objets. L'irruption de la vie réelle dans des œuvres à thématique sacrée n'est pas totalement neuve pour l'époque, mais fut traitée d'une manière particulièrement détaillée par le maître : sages-femmes dans la Nativité du musée de Dijon, intérieur bourgeois dans la Vierge à la cheminée (musée de l'Ermitage) ou dans le triptyque de l'Annonciation conservé à New York. Ce "réalisme" entraîne progressivement la disparition de certains symboles religieux tels que fonds dorés ou auréole et on passe successivement d'une Nativité sur une « scène qu'aucun spectateur n'aurait pu jamais voir » à une Annonciation « dans un espace théoriquement visible et néanmoins assez abstrait », enfin, à une Sainte Barbe « dont chacun d'entre nous pourrait s'imaginer en spectateur » (Tzvetan Todorov). Il fit un certain nombre de portraits (dont deux sont visibles à

la National Gallery à Londres), figés de trois-quarts, les visages remplissant l'essentiel du cadre, et qui sont les premiers à prendre en modèle des notables locaux, témoins de « l'irruption triomphante de l'individu » (Tzvetan Todorov).

Il meurt à Tournai le 26 avril 1444

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