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(1858-1925)
Symbolisme
Autoportrait à la Mort violoniste 1872 Berlin, Staatliche Museen,
Promethée 1883 Parme, Collection Barilla Art Moderne
L'île des morts 1886 Leipzig, M. der bildenden Künste

Arnold Böcklin, né le 16 octobre 1827 à Bâle et mort le 16 janvier 1901 à San Domenico di Fiesole en Italie, est un peintre, dessinateur, graphiste et sculpteur suisse alémanique.

Avec Ferdinand Hodler, Max Klinger et Lovis Corinth, il est l'un des principaux représentants du symbolisme allemand, un courant artistique ayant marqué une rupture avec la peinture académique et le naturalisme de la deuxième moitié du XIXe siècle. Des surréalistes comme Giorgio de Chirico, Salvador Dalí et Max Ernst ont vu en lui un de leurs prédécesseurs et l'ont salué comme un « artiste génial et ironique ».

Fils du marchand Christian Friedrich Böcklin et d'Ursula Lipp, il part s'installer à en Allemagne pour étudier de 1845 à 1847, à l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, disciple du peintre romantique Johann Wilhelm Schirmer et où il rencontre Anselm Feuerbach.

Retourné en Suisse, il fait la connaissance de l'historien de l'art Jacob Burckhardt, et il prépare avec lui un voyage en Italie. Il s'établit à Rome où il épouse Angela Pascucci. Il travaille de 1850 à 1857 dans cette cité forte d'inspirations classique, poétique et picturale.

En 1859, il part à Munich et de 1860 à 1862, il enseigne comme professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Weimar.

Il quitte l'enseignement en 1862 et retourne à Rome. Il visite Naples et Pompéi, et approfondit ses inspirations artistiques.

En 1866, rentré dans sa ville natale, il peint plusieurs fresques à sujets mythologiques pour le salon du Kunstmuseum, qui expose également plusieurs de ses tableaux. En 1870, naît son fils Carlo, qui sera également peintre. Il part à Florence de nouveau attiré par l'Italie. Il y rencontre Hans von Marées et, la même année, sa fille Béatrice meurt peu de temps après sa naissance.

Il peint en 1879 la première de ses cinq versions de l'Île des morts, son tableau le plus célèbre.

Il retourne en Suisse à Zurich. Atteint de ce qu'on appelle à l'époque une apoplexie, un accident vasculaire cérébral, il part se reposer près de la mer en Italie à la Spezia, à Lerici, à San Terenzo, puis finalement à Florence en 1893. La Galerie des Offices lui commande un autoportrait pour sa collection particulière du Corridor de Vasari.

En 1895, il acquiert une villa dans le quartier San Domenico de Fiesole et il y meurt en 1901. Il est enterré au Cimitero degli Allori de Florence.