(1841-1870)
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Impressionnisme |
Ambulance improvisée | 1865 | Paris, Musée d'Orsay |
Autoportrait à la palette | 1866 | Chicago, The Art Institute of Chicago |
Nature morte aux poissons | 1866 | Detroit, Detroit Institute of Arts |
La terrasse de Méric | 1867 | Genève, Association du musée du Petit Palais |
Réunion de famille | 1867 | Paris, Musée d'Orsay |
L'atelier de Bazille | 1870 | Paris, Musée d'Orsay |
Frédéric Bazille naît dans une famille de notables protestants de. Son père, Gaston Bazille, est agronome et sénateur, sa mère Camille Vialars est héritière du domaine agricole de Saint-Sauveur à Lattes. Frédéric Bazille commence des études de médecine pour faire plaisir à ses parents. Mais dès 1859, il suit des cours de dessin au musée Fabre dans l'atelier des sculpteurs montpelliérains, Baussan père et fils et de peinture en copiant les maîtres anciens comme Véronèse.
En 1862, il part s'installer à Paris où il s'inscrit à l'atelier du peintre Charles Gleyre sous les conseils de son cousin peintre Eugène Castelnau. Il commence par se perfectionner en dessin. Dans cet atelier, il rencontre Claude Monet, puis Auguste Renoir. Très vite, un groupe se forme qui intègre Edgar Degas, Alfred Sisley, Édouard Manet, Berthe Morisot, Paul Cézanne, Camille Pissarro, Émile Zola, Paul Verlaine…
Il loue son premier atelier en 1864, puis il partage divers ateliers avec Renoir et Monet dès 1865 (Atelier de la rue Furstenberg). Il se sent prêt à participer au Salon de 1866 et soumet deux toiles à l'épreuve du jury : un sujet moderne, Jeune fille au piano et une Nature morte aux poissons. Seule la seconde est acceptée comme le prévoyait d'ailleurs Bazille.
Après que ses toiles et celles d'autres artistes soient refusées au salon de 1867, il écrit le 30 mars une pétition demandant à Émilien de Nieuwerkerke, alors surintendant des beaux-arts, un salon indépendant. Dans une lettre à sa mère datée du 2 avril de la même année, il lui annonce le projet partagé par une douzaine d'artistes de louer un grand atelier pour exposer leurs œuvres.
Courbet leur rend visite, admire Le Déjeuner sur l'herbe de Monet et Jeune Fille au piano de Bazille. En juillet 1866, il s'installe rue Visconti, où il accueille Renoir, puis Monet. Renoir et lui louent aux Batignolles un grand atelier, que Bazille et Manet immortaliseront sur une toile, L'atelier de Bazille.
À Paris, la peinture n'est pas le seul centre d'intérêt de Bazille, qui se passionne pour l'écriture, le théâtre, la musique, l'opéra. Il se lie d'une grande amitié avec Edmond Maître et fréquente en sa compagnie les concerts. Henri Fantin-Latour le représente debout de profil, à droite du tableau Un atelier aux Batignolles (1870).
En 1867, il représente son atelier de la rue Visconti à Paris. Il partageait à l'époque son atelier avec Auguste Renoir et Sisley, et Renoir le représente en train de peindre Le Héron (Musée Fabre de Montpellier)
Il passe généralement ses étés dans la propriété familiale du domaine de Méric, à Montpellier face au village de Castelnau-le-Lez, domaine qui sert de décor à quelques-unes de ses toiles, comme La Robe rose (1864), Réunion de famille (1867) ou Vue de village (1868).
Le 16 août 1870, il s'engage au 3e régiment de zouaves, contre la volonté de ses proches, dans le conflit franco-prussien. Sergent fourrier puis sergent-major, il meurt à 28 ans, le 28 novembre 1870, touché au bras et au ventre à la bataille de Beaune-la-Rolande.