Galerie Emmanuel Perrotin, 76 rue de Turenne 3e Paris Horaires : Du mardi au samedi de 11h à 19h . Métro : Saint-Sébastien Froissart.

Installé dans un élégant hôtel particulier du Marais, Emmanuel Perrotin est l’une des figures de proue de la scène artistique parisienne : non content d’être à la tête d’une galerie à Miami et d’un beau magazine en papier glacé, Bing, ou de compter parmi ses clients le collectionneur François Pinault, il mène depuis peu sa barque dans le domaine du design, en exposant des artistes-clé comme Robert Stadler et Eric Benqué.

Côté art contemporain, la galerie – qui fit ses débuts à Beaubourg en 1992 – poursuit son excellente programmation avec le vent en poupe. Damien Hirst et Xavier Veilhan sont passés par-là, et l’aventure continue avec, entre autres, des superstars comme Maurizio Cattelan, Takashi Murakami, Sophie Calle, le collectif autrichien Gelitin ou Tatiana Trouvé, lauréate du prix Marcel Duchamp 2007.

Entreprise à part entière, la GEP fait office de showroom autant que d’espace de création sur ses 700 m2 de la rue de Turenne, tout en participant activement aux grandes foires internationales. Et dire que lorsqu’il décrochait son premier job en galerie en 1985, le jeune Perrotin se sentait dans l’univers de l’art comme un poisson hors de l’eau

Galerie Yvon Lambert, 108 rue Vieille du Temple 3e Paris. Du mardi au samedi de 10h à 19h . Transports : Métro : Filles du Calvaire

Fort de plus de trente-cinq ans de métier dans l’art contemporain, Yvon Lambert figure parmi les galeristes-phare de la scène française. A son actif : un carnet d’adresses monstrueux, une succursale new-yorkaise et une collection permanente « muséifiée » en Avignon, logée dans l’hôtel de Caumont. La galerie du Marais, ouverte depuis 1986, comprend un espace dédié aux installations vidéo et une salle d’exposition consacrée aux grandes pointures de l’art international. Ses murs voient régulièrement défiler les œuvres de stars de la scène américaine tels Andres Serrano, Sol LeWitt, Nan Goldin ou Jenny Holzer, de même que les réalisations de chefs de file de la nouvelle génération européenne, parmi lesquels Douglas Gordon, Jonathan Monk et Loris Gréaud.

Galerie Daniel Templon 30 rue Beaubourg 3e Paris . Du lundi au samedi de 10h à 19h . Métro : Rambuteau

Une véritable institution que cette galerie d’art moderne et contemporain, idéalement postée derrière le Centre Pompidou depuis 1972. Au programme : quelques sculptures, beaucoup de peintures, énormément de grandes pointures, et surtout un maximum d’œuvres susceptibles de plaire à de riches collectionneurs – de celles que l’on verrait bien trôner dans un loft postmoderniste à Monte-Carle ou Manhattan. Parmi les artistes habitués de « Chez Daniel », citons quelques grands représentants de la création française, dont Templon est un défenseur de longue date : Jean-Michel Alberola, Ben, Claude Viallat… Sans oublier les Américains David Salle et Frank Stella, l’expressionniste allemand Jonathan Meese ou encore quelques valeurs sûres historiques, comme Arman et Victor Vasarely. Côté art très contemporain, les installations étourdissantes de la Japonaise Chiharu Shiota, les peintures flottantes de Philippe Cognée et les dessins néo-pop de Julião Sarmento trouvent eux aussi leur place dans cette galerie qui ne connaît ni l'uniformité, ni la parcimonie. Et c'est tant mieux.

Galerie Polaris, 15 rue des Arquebusiers 3e Paris. Du mardi au samedi de 11h à 19h . Métro : Saint-Sébastien Froissart

Installée dans une ancienne salle de sport du Haut-Marais depuis 2007, la galerie Polaris, dirigée par Bernard Utudjian, jouit d’une identité forte dans l’univers de l’art contemporain. Une réputation solide et durable qu’elle doit à son goût affûté pour la photographie et la vidéo. Parmi les talents qu’elle défend : Stéphane Couturier, célèbre pour ses saisissantes prises de vue d’immeubles, dénuées de perspective, ou Antonio Caballero dont les « fotonovelas » délicieusement dramatiques renvoient au Mexique des années 1960 et 1970. Sans oublier le travail sur l’exil et l’identité culturelle mené par la vidéaste franco-marocaine Bouchra Khalili, ou encore les films expérimentaux de l’Anglais Nigel Rolfe. Souvent réduite, à tort, à sa spécialité photo et vidéo, Polaris, qui participe chaque année à la FIAC et au salon Paris Photo, est pourtant loin de se cantonner à ses genres de prédilection. Eclectiques, ses expositions présentent tout aussi bien peintures (Max Rohr, Philip Akkerman, Christian Lhopital), dessins (Casey Jex Smith, John Casey, Patrick Guns) qu'installations (Monika Brandmeier, Walter Van Beirendonck).

 

Galerie Karsten Greve, 5 rue Debelleyme 3e Paris . Du mardi au samedi de 10h à 19h . Métro : Saint-Sébastien Froissart

Cet élégant avant-poste de la galerie colonaise du marchand d’art allemand Karsten Greve accueille essentiellement des rétrospectives d’artistes renommés, issus des avant-gardes d’après-guerre : ici, on pense pointures historiques plutôt que prise de risque neue generation. Jannis Kounellis, Louise Bourgeois, Pierre Soulages, John Chamberlain, Brassaï, Jean Dubuffet et autres éminents dinosaures de l’art contemporain ont notamment eu droit à leur exposition monographique chez M. Greve depuis l’ouverture de l’antenne parisienne en 1990. Sans oublier Willem de Kooning, Henri Michaux, Lucio Fontana ou Joseph Cornell et son univers délicat, envoûtant, infiniment onirique. En plus de ses pérégrinations entre Cologne et Paris, l’ubiquiste Karsten Greve est présent chaque année aux rendez-vous de la FIAC, Art Basel et Art Cologne, de même que dans ses nouvelles galeries de Milan et Saint-Maurice.

 

Galerie Marian Goodman 79 rue du Temple 3e Paris . Du mardi au samedi de 11h à 19h . Métro : Rambuteau

On peut compter sur cette galeriste chevronnée, débarquée de New York en 1999, pour en mettre plein la vue au public parisien. Marian Goodman, un pied fermement ancré rue du Temple et l’autre dans Manhattan, au cœur de la Grosse Pomme, représente depuis plus de trente ans un bataillon d’artistes contemporains incontournables. Après avoir publié dans les années 1960 et 1970 des textes sur Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Sol Lewitt ou Robert Smithson, l’Américaine, toujours à la pointe, ouvre aujourd’hui les portes de ses galeries aux successeurs internationaux de ces éminents membres des mouvements pop et minimaliste. Les murs de son espace parisien voient notamment défiler Christian Boltanski, John Baldessari, William Kentridge, Annette Messager et Juan Muñoz. Sans oublier Steve McQueen, Gerhard Richter ou Jeff Wall.

 

Art:Concept, 13 rue des Arquebusiers 3e Paris . Du mardi au samedi de 11h à 19h : Métro : Saint-Sébastien Froissart

Après avoir été l’un des rendez-vous incontournables de la très artistique rue Louise Weiss, dans le 13e arrondissement, Art:Concept a migré au cœur du Marais en 2010. Dans un espace désormais plus étendu, le projet de la galerie reste profondément éclectique et toujours centré sur la création actuelle. La programmation, internationale et bigarrée, mêle habilement la sobriété de Jacob Kassay au ludisme de Richard Fauguet et aux installations conceptuelles de Julien Audebert. Sans oublier les délires sculpturaux de Michel Blazy, dont les œuvres grouillent de matériaux improbables comme la mousse à raser, les spaghettis ou la crème dessert au chocolat.

Addict Galerie, 14 rue de Thorigny 3e Paris. Du mardi au samedi de 11h à 19h . Métro : Saint-Sébastien - Froissart

Située au cœur du Marais, entourée de nombreuses galeries et amateurs d’art, Addict se dévoile sur deux étages et près de 140 m2. Derrière sa large vitrine, artistes et disciplines se mélangent, s’inspirent et se répondent : dessin, peinture, sculpture, vidéo et même wall drawings. Les bains de foule de Dan Witz croisent alors les paysages urbains de Mo Maurice Tan, le néo-pointillisme de Jean Faucheur, l’univers onirique de Tim Biskup, etc. Une dizaine d’expositions sont organisées chaque année, le temps de prendre sa dose d’art et découvrir par la même occasion bon nombre d’œuvres inédites.

Galerie Zürcher 56 rue Chapon 3e Paris. Du mardi au samedi de midi à 19h . Métro : Etienne Marcel ou Rambuteau

Echouée au nord de Beaubourg parmi les boutiques chinoises de vente en gros, la galerie Zürcher expose des artistes émergents dont l’œuvre présente une approche expérimentale et inattendue de la peinture, la vidéo ou la photo. Parmi eux : Marc Desgrandchamps (mis à l’honneur lors d’une grande exposition monographique au musée d’Art moderne en 2011), David Lefebvre, Pushpamala N. ou Elisa Sighicelli, qui font preuve dans leur travail d’une sensibilité commune, interrogeant le rapport de l’homme au monde tangible, à la matière, à son environnement ; invoquant des présences éphémères, des absences, des corps évasifs... Sculptures et installations sont également au rendez-vous de cette galerie majeure, créée en 1992 par Bernard Zürcher, historien de l’art et ancien membre du Conseil de la FIAC.

Galerie de Multiples 17 rue Saint-Gilles 3e Paris . Du mardi au samedi de 14h à 19h. Métro : Chemin Vert

Derrière ce nom intrigant se cache un projet hors du commun. L’artiste Mathieu Mercier, lauréat du prix Marcel Duchamp 2003, est l’un des fondateurs de cette galerie atypique dont l’ambition est d’exposer exclusivement des œuvres originales multiples (c’est-à-dire des pièces authentiques existant en plusieurs exemplaires). Démocratiser l’art contemporain en le vendant à des prix (plus) abordables et ouvrir le débat sur la question de l’œuvre d’art « unique » : voilà ce que propose, au demeurant, cette galerie du Marais en invitant des artistes comme Robert Stadler, Saâdane Afif, Virginie Barré, Daniel Buren ou Jacques Monory à jouer le jeu de la multiplicité. Peu importe la forme, le matériau ou le style (posters, louches à soupe et installations réalisées à partir de disques vinyles sont passés par là) tant que l’état d’esprit est respecté et que l’œuvre vient alimenter la réflexion.

 

 

Galerie Kamel Mennour, 47 rue Saint-André des Arts 6e Paris .Metro: Odéon


Depuis 1999, Mennour déverse son énergie débordante sur Saint-Germain-des-Prés avec une programmation audacieuse d’art contemporain. Son flair l’amène, très tôt, à exposer les photographies de mode hybrides de David LaChapelle et Ellen von Unwerth ou les subversions white trash du cinéaste Larry Clarke. C’est aussi lui qui introduit Kader Attia et Adel Abdessemed sur la scène parisienne, au début des années 2000.

Un dynamisme qui porte vite ses fruits. Dès 2007, Mennour confirme la stature acquise par sa galerie en moins de dix ans lorsqu’il déménage rue Saint-André des Arts, dans l'imposant hôtel de la Vieuville (XVIIIe siècle). Désormais, les générations, les styles et les supports se mêlent au sein de cet espace d’échanges et d’expérimentation ; un lieu d’énergie artistique où se croisent les expressions de Daniel Burenm, Camille Henrot, Claude Lévêque, Huang Yong-Ping ou Anish Kapoor.

Galerie Loevenbruck, 6 rue Jacques Callot. 6e Paris . Du mardi au samedi de 11h à 19h . Saint-Germain-des-Prés ou Mabillon

Lorsqu’elle ouvre ses portes en 2001, la galerie Loevenbruck sème une bonne pincée d’humour sur Saint-Germain-des-Prés en exposant des artistes comme Virginie Barré, Philippe Mayaux, Bruno Peinado ou Olivier Blankaert, dont l’œuvre interroge l’art conceptuel avec dérision et légèreté. Depuis son déménagement en 2010, elle brille en outre par son nouvel espace de 130 m2, lumineux et épuré : de quoi mettre en valeur la jeune scène française que Loevenbruck défend depuis ses débuts, auprès de nombreux espoirs internationaux comme l’Autrichien Werner Reiterer ou l’Irlandaise Blaise Drummond. Une belle programmation épicée, toujours, de ce délicieux parfum d’ironie qui caractérise cette galerie pas vraiment comme les autres. Et fidèle aux grands rendez-vous annuels du marché de l'art parisien que sont la FIAC et Paris Photo.

Galerie Maeght ,42 rue du Bac 7e Paris . Du mardi au samedi de 9h30 à 19h, lundi de 9h30 à 18h. Métro : Rue du Bac

Contre toute attente, ce n’est pas à Paris mais à Cannes qu’Aimé Maeght ouvre sa première galerie en 1936. Un lieu prestigieux où se côtoient les peintures de Braque et de Miró mais également les illustres mobiles de Calder. Si la fondation Maeght est encore aujourd’hui bien installée sous le soleil de Saint-Paul de Vence, la galerie parisienne a, quant à elle, élu domicile rue du Bac depuis le milieu des années 1940 – quelques années seulement avant l'ouverture d'une autre antenne à Barcelone. Sous la direction d'Isabelle Maeght (petite-fille du fondateur), elle a acquis une notoriété qui dépasse de loin les frontières hexagonales. La « faute » aux artistes exposés (Matisse, Giacometti, Chillida), au passé familial mais également à l’imprimerie Arte et à ses fameuses lithographies (la librairie Maeght offre un choix de plus de 2 000 lithographies et gravures originales). Au total, la galerie présente une douzaine d’expositions chaque année et un catalogue riche d’une centaine de noms.

 

Galerie Lelong, 13 rue de Téhéran 8e Paris . Du mardi au vendredi de 10h30 à 18h, le samedi de 14h à 18h30. Métro : Miromesnil ou Monceau

Les avant-gardes de l’après-guerre occupent une place de choix au sein de cette éminente galerie parisienne, active depuis 1981. Daniel Lelong a fait ses classes à l’école de l’expressionnisme abstrait, du surréalisme, du pop art et de l’arte povera : autant de mouvements dont les représentants défilent sur les murs du 13 rue de Téhéran, autrefois occupés par la galerie Maeght. Joan Miró, Antoni Tàpies, Francis Bacon, Jannis Kounellis, Eduardo Chillida ou Pierre Alechinsky figurent parmi les artistes d’envergure historique qui ont façonné le prestige de la galerie. Et vice-versa : on se souvient notamment qu’en 1985, c’est à Lelong que Louise Bourgeois doit sa première exposition en France. La galerie mène par ailleurs d’importants travaux dans le secteur de l’édition. Soucieux de faire connaître la diversité de l’œuvre de ses artistes, Lelong publie de précieux catalogues raisonnés, voués à diffuser et pérenniser l’étendue souvent méconnue de leur création.

 

Galerie Jérôme de Noirmont, 36-38 avenue Matignon 8e Paris. Du lundi au samedi de 11h à 19h . Métro : Miromesnil

Située à deux pas du palais de l’Elysée, cette galerie est indéniablement l’un des points cardinaux de l’art contemporain parisien. Depuis 1994, Jérôme de Noirmont expose un nombre restreint d’artistes, privilégiant un engagement permanent et des rapports d’exclusivité avec une poignée de hauts représentants de la création actuelle. A.R. Penck, Jeff Koons, Shirin Neshat, Bettina Rheims, et Pierre & Gilles font notamment partie des aînés de la galerie alors que, parmi les petits derniers, figurent Valérie Belin, Shoja Azari et Futura 2000. Non content de valoriser le travail de ses artistes "stars" à travers des expositions personnelles de qualité et des group shows à thèmes, Noirmont édite également des catalogues monographiques, quand il ne s’improvise pas mécène.

 

 

 

Air de Paris, 32 rue Louise Weiss 13e Paris. Du mardi au samedi de 11h à 19h . Métro : Chevaleret ou Bibliothèque

Un espace expérimental et éclectique dans la fameuse rue Louise Weiss. Deux galeristes audacieux, Florence Bonnefous et Edouard Merino, issus de l’école du Magasin de Grenoble. Des artistes contemporains un brin subversifs dont Liam Gillick, Carsten Höller, Sarah Morris, Bruno Serralongue et Philippe Parreno. Si l’on ajoute à l’équation ce nom – tiré d’une œuvre de Marcel Duchamp qui renferme soi-disant quelques vapeurs de pots d’échappement made in la capitale –, on obtient Air de Paris. Cette galerie hyperactive, où se mêlent une programmation monographique et des expositions collectives intelligentes, est une institution incontournable de (ce qui reste de) la vie artistique du quartier. Très portée vers l’international, Air de Paris participe chaque année à de nombreuses foires à l’étranger, de Turin à New York et de Londres à Bruxelles.

 

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