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Présent uniquement dans l'Évangile selon Jean (au chapitre 2), c'est le premier des « signes » de Jésus, accompli au bénéfice de ses disciples "qui crurent en lui".
« Le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité à la noce ainsi que ses disciples. Le vin venant à manquer, la mère de Jésus lui dit « Ils n’ont pas de vin ». Jésus lui dit « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa mère dit aux serviteurs : « Faites ce qu’il vous dira ». « Or il y avait là six jarres de pierre, pour les purifications des Juifs, contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau ces jarres ». Ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Puisez maintenant et portez-en au maître d’hôtel ». Ils lui en portèrent. Quand le maître d’hôtel eut goûté l’eau devenue du vin - il en ignorait la provenance, mais les serveurs la savaient, eux qui avait puisé l’eau - il appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert d’abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, alors le moins bon ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent ». « Tel fut le commencement des signes de Jésus ; c’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui ». (Évangile selon Jean, 2,1-11)
Le signe de Cana — l'auteur de l'Évangile préfère parler de « signes » plutôt que de « miracles » — est présenté comme le premier miracle de Jésus, c'est dire son importance symbolique et sa portée spirituelle. Selon saint Thomas d'Aquin : "Le fait que ces noces eurent lieu le troisième jour n'est pas sans signification. Le premier jour est en effet le temps de la loi naturelle, le second celui de la Loi écrite ; quant au troisième, c'est le temps de la grâce où le Seigneur, né dans la chair, célébra ses noces." À l'appui de son commentaire, saint Thomas d'Aquin cite le prophète Osée « Après deux jours, il nous rendra la vie; le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence » (Os 6,2)." Marquant cette transition vers le troisième jour, la pénurie de vin dans le récit se réfère aux sacrifices d'animaux prenant fin.
Ce miracle se veut symbole d'alliance entre Dieu et les humains. Le vin représente la nouvelle alliance à laquelle l'Église prend part. Jésus montre par ce premier miracle la générosité de Dieu, mais aussi il transforme la réjouissance humaine en noces divines. Il amène déjà par cet acte le don de son corps pour sauver les humains. Le dernier verset souligne que le meilleur vin est donné à la fin des noces. C'est une référence à la gloire du temple dans les derniers jours prédite par exemple par le prophète Isaïe (2:2) ou Daniel (12:13). D'un point de vue chrétien, le meilleur vin servi à la fin annonce la deuxième apparition sur terre (ou Parousie)