Visite de l’exposition "Sacha Guitry, une vie d’artiste"
à la Cinémathèque française
Samedi 2 février 2009

 

Dans la continuité de la rétrospective des films de Sacha Guitry et de la soirée qui lui a été consacrée avec la revue Double Jeu Sacha Guitry et les acteurs (Presses Universitaires de Caen), Le Café des images proposait une journée à la Cinémathèque française, afin de découvrir ensemble, avec une visité guidée, l'exposition qui lui est consacrée.

Partis à 9h00 du Café des images, nous sommes ainsi arrivés en bus à midi devant le parvis de la cinémathèque. Notre groupe de 30 cinéphiles s'est scindé en deux pour deux visites guidées successives, l'une de l'exposition Sacha Guitry, l'autre de la collection permanente de la cinémathèque française.

 

L’exposition Sacha Guitry

A partir d’une collection inédite, l’exposition aborde toutes les facettes de la vie de Sacha Guitry : ses années de formation, ses débuts au théâtre, son intérêt pour le cinéma et bien sûr l’écriture sous toutes ses formes... On découvre également un Guitry passionné par l’histoire de France, ami des hommes de lettres et artistes de son époque mais aussi grand collectionneur de sculptures et tableaux prestigieux dont certains seront présentés dans l’exposition (Coco écrivant de Renoir, Les Célébrités du Juste milieu de Daumier...).

 

Le musée du cinéma

Répartie sur trois niveaux la collection peut donner l'impression d'être un peu désordonnée et, surtout avec des enfants, un bon guide s'impose. La notre, érudite et passionnée, nous rappelle que la collection de la cinémathèque provient de trois fonds différents : le fonds Langlois, celui d'un collectionneur anglais et celui des acquisitions récentes de l'association de la cinémathèque. Dans chaque cas, c'est la passion du collectionneur, son fétichisme parfois (Langlois et sa fierté du masque mortuaire de Mizoguchi ou des robes de Vivan Leight dans Autant en emporte le vent et de Anne Baxter dans All about Eve) qui est mis en avant plus que la parcours strictement chronologique.

Nous sommes ainsi accueillis dans une première salle par la tête momifiée de la mère de Norman Bates dans Psychose. Cette tête dont Hitchcock fit cadeau à Langlois était sans doute pour lui aussi précieuse que les lanternes magiques sophistiquées qui l'entourent, lanternes magiques à deux ou trois objectifs permettant effet d'optique, superpositions et effets d'éclairage de jour et de nuit. Surplombe cette vitrine les sculptures de Jules-Etienne Maray d'après ses photographies que l'on retouve dans un zootrope géant qui nous donne, en se penchant vers les fantes du cercle de carton, l'impression d'un mouvement continu.

Une deuxième salle contient d'autres lanternes magiques et un thaumatrope dont les deux faces en tournant vite donnent l'impression que l'empereur (face 1) porte ses habits de parade (face 2).

La troisième salle est consacrée au kinétoscope d'Edison, aux premiers courts métrages anglais et au cinématographe des frères Lumière.

Les salles suivantes présentent les inventions de Jules Etienne Marey, fusil photographique et chronophotographe à plaque fixe puis à pellicule et aux cinématographiques que Henri Langlois défendit avec le plus de conviction, de constance et d'acharnement : l'expressionnisme allemand, les avants gardes russes et le cinéma expérimental.

En passant du niveau deux au niveau 3 de la cinémathèque nous atteignons les salles consacrées aux affiches de cinéma et à l'affaire Langlois. Au niveau 7, sont exposées les acquisitions récentes de la cinémathèque.

Un grand merci au Café des images pour cette première excursion cinéphile fort bien organisée pour un prix modique (Transport + visite guidée exposition Guitry + visite guidée collections permanentes : Plein tarif : 35 euros, tarif réduit : 25 euros).

Jean-Luc Lacuve le 05/02/2008

Bibliographie :