mortelle sidération: par quoi, comment, par qui ?

 

 

Représentation de Méduse dans la peinture
rappel : Méduse, belle et victime ou effrayante et protectrice

Le regard de Méduse pétrifie sans que l'on sache quel pouvoir elle utilise pour cela. Les victimes sont-elles pétrifiées par une compréhension,une émotion, une pulsion ? Comment sont affectés les traits de leur visage,visagéité ou visagéification. Le pouvoir de pétrifier, n'est pas dévolu aux femmes, il l'est aussi aux hommes et aux objets.

1/ Par quoi est-on pétrifié au cinéma ?

1/ Pétrifiés par l'émotion (le drame sentimental, l'amour maternel et filial)
2/ Pétrifiés par la perception (le film noir : Pour toi j'a itué)
3/ Pétrifiés par une pulsion (du naturalisme au film d'horreur)

2/ Comment être pétrifié : figé ou torturé; ou visagéification ou visagéité

3/ Le pouvoir de pétrifier : femme, homme ou objet

 

0. Préambule : interrogation de Chat GPT sur Méduse

Quelles sont les différentes figures de Méduse au cinéma ?

"Il existe plusieurs représentations de la mythologique Méduse dans le cinéma, certaines des plus connues incluent :

  1. "Clash of the Titans" (1981) - Une version classique de Méduse avec des serpents pour cheveux qui peuvent pétrifier les gens.

  2. "Percy Jackson & the Lightning Thief" (2010) - Dans ce film, Méduse est représentée comme une créature avec des serpents pour cheveux qui peuvent également cracher du venin.

  3. "Wrath of the Titans" (2012) - Une autre représentation de la figure de Méduse avec des serpents pour cheveux et des pouvoirs de pétrification.

  4. "Wonder Woman" (2017) - Dans ce film, Méduse est décrite comme étant la reine de l'Amazonie et une guerrière redoutable.

Cependant, il est important de noter que ces représentations peuvent varier considérablement d'une production à l'autre et ne sont souvent pas fidèles à la mythologie originale."

Ceci n'est pas faux !!!

Méduse apparaît dans Les Titans (Duccio Tessari, 1962) péplum au ton de comédie sorti en 1962. Elle est la gardienne de la princesse Antiope, qui a été emprisonnée par son père Cadmos, cruel roi de Thèbes ; le personnage principal du film, Crios, affronte et tue Méduse pour libérer Antiope.

Persée l'invincible (Alberto De Martino, 1963) est un péplum italo-espagnol qui met en scène pour la première fois les aventures de Persée contre Méduse et le sauvetage d'Andromède, mais au prix de nombreuses distorsions et en inventant des actions et des personnages sans aucun rapport avec le mythe.

Le cirque du docteur Lao (George Pal, 1964), The Gorgone (Terence Fisher, 1964), Le choc des titans (Desmond Davis, 1981), Le syndrome de Stendhal (Dario Argento, 1981), Monstre et compagnie (Pete Docter, 2001), Percy Jackson & the Lightning Thief (Chris Columbus, 2010), Le choc des Titans (Louis Leterrier, 2010).

Quels personnages ont un visage médusé au cinéma ?

Plusieurs personnages au cinéma ont été représentés avec un "visage méduse", c'est-à-dire pétrifié ou figé en raison de l'influence de la mythique Méduse. Certaines des représentations les plus connues incluent :

  1. "Harry Potter et la Pierre Philosophale" (2001) - Dans ce film, un personnage est pétrifié après avoir été témoin de la vue de la pierre philosophale.

  2. "La Beauté et la Bête" (1991) - Dans ce conte de fées classique, la bête est pétrifiée lorsqu'elle est effrayée par la vue de sa propre image.

  3. "Gravity" (2013) - Dans ce film de science-fiction, un personnage est temporairement figé par la peur lors d'une situation de crise.

  4. "The Mummy" (1999) - Dans ce film d'aventure, plusieurs personnages sont pétrifiés en raison de la malédiction d'un tombeau.

     

    1. Le personnage de Gorgon dans le film "Blade II" (2002) a un visage semblable à Méduse, avec des serpents sortant de sa tête.

    2. Dans le film "Batman Begins" (2005), le personnage de l'Épouvantail porte un masque qui peut donner l'apparence d'un visage pétrifié.

    3. Le personnage de Calibos dans "Clash of the Titans" (1981) est maudit pour avoir un visage semblable à Méduse.

    4. Le personnage principal du film "The Eye" (2008) développe des pouvoirs de médium après une greffe de cornée, qui lui permettent de voir les morts avec des yeux semblables à ceux de Méduse.

1- Par quoi est-on pétrifié au cinéma ?

1/ Pétrifiés par l'émotion (le drame sentimental, l'amour maternel et filial)

2/ Pétrifiés pa la perception (le film noir : Pour toi j'a itué)

3/ Pétrifiés par une pulsion (du naturalisme au film d'horreur)

 

2 - Comment être pétrifié : figé ou torturé; visagéification ou visagéité

Visagéification : le visage pense à quelque chose, se fixe sur un objet. Il admire ou s'étonne. Il marque un minimum de mouvement pour un maximum d'unité réfléchissante et réfléchie. En tant qu'il pense à quelque chose, le visage vaut surtout par son contour enveloppant. A quoi penses-tu ?

Visagéité : désir, inséparable de petites sollicitations ou d'impulsions qui composent une série intensive exprimée par le visage. Qu'est-ce qui te prend ? Qu'est-ce que tu as ? qu'est-ce que tu sens ou tu ressens ?

On reconnaît déjà là deux types de gros plan ; dont l'un serait surtout signé Griffith et l'autre Eisenstein. Célèbres sont les gros plans de Griffith où tout est organisé pour le contour pur et doux d'un visage féminin (notamment le procédé à l'iris). Mais dans La ligne générale d'Eisenstein, le beau visage du pope se dissout au profit d'un regard fourbe qui s'enchaîne avec l'occiput étroit et le lobe gras de l'oreille : c'est comme si les traits de visagéité échappaient au contour, et témoignaient du ressentiment du prêtre.

Le visage filmé en plan rapproché ou  gros plan devient dans le courant des années 1910 un visage plus ordinaire. Un visage dont on veut se rapprocher, comme le peintre se rapproche de son modèle mais dont il s’agit surtout d’intégrer la valeur expressive et la fonctionnalité narrative dans la continuité de la représentation filmique.

Ce visage muet sera incarné ou plutôt idéalisé par Lilian Gish et filmé par D. W. Griffith. Si ce dernier n’a certes pas inventé le gros plan, il serait le premier avec Thomas Ince, selon l’historien du cinéma Jean Mitry à l’avoir incorporé à l’action au tournant des années 1910, puis  en avoir formalisé l’usage en créant une harmonie entre les gros plans de visage de son héroïne et les plans moyens ou d’ensemble qui inscrivent les personnages dans le décor et l’action.

Naissance d'une nation (D. W. Griffith. 1915)

Encore rare au milieu des années 1910 et souvent isolé à la faveur d’un iris qui enserre harmonieusement le visage au sein de l’écran noir de l’écran, le gros plan place le visage au centre du récit et au cœur du drame tout en le fétichisant et en le détachant des aléas du monde et de l’histoire. Ainsi apparaît le visage pensif de Lilian Gish dans ce qui est le premier gros plan de Naissance d'une nation (1915), un plan médaillon raccordé sur le regard d’un des personnages principaux du film, Le petit colonel, soldat sudiste qui, dans un champ de coton, contemple à la dérobé le portrait ovale de sa bien-aimée nordiste. Dans ce visage photographié, filmé en gros plan, sublimé par le regard amoureux du protagoniste (et aussi sans doute du réalisateur)  et intégré à la chaîne des plans dont il est le maillon essentiel, c’est une partie de l’histoire du visage au cinéma qui s’ébauche : une histoire héritée de la photographie inséparable du gros plan et de ce désir de voir mieux, plus grand et plus près, qui a conduit ceux que l’on n’appelait pas encore des cinéastes à interrompre la continuité de la vue ou du tableau pour insérer un plan rapproché et agrandi, et, ce faisant, à inventer, grâce au montage, une nouvelle continuité faite de la discontinuité des plans et de leurs taille, qu'on appela découpage. Du plan-emblème de Barnes au plan–médaillon de Lilian Gish, au fur et à mesure que la caméra se rapproche, des personnages, et ce très rapidement à partir des années 1913-14, pour le filmer en alternant plans d’ensemble et plans plus rapproché » ce qui se joue c’est l’intégration du gros plan et avec lui du visage dans le régime narratif et dans la chaine filmique. Il s’agit de laisser l’expression naturelle du visage opérer comme véhicule de sens et d’émotion sans parasiter la fluidité narrative.

Le passage d'un pôle à l'autre peut être extrêmement rapide comme une courte séquence du Lulu de Pabst le montre : d'abord les deux visages de Jack et de Lulu sont détendus, souriants, songeurs, puis le visage de Jack par dessus l'épaule de Lulu, voit le couteau et entre dans une série de terreur ascendante. Enfin le visage de Jack se détend. Jack accepte son destin et réfléchit maintenant à l'appel irrésistible de l'instrument.

visagéification, visage réfléchissant
visagéité, visage intensif

 

3- Qui détient le pouvoir de pétrifier ?

Le pouvoir de pétrifier : femme, homme ou objet

 

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