La lanterne magique

Athanasius Kircher
1671

La lanterne magique est l'ancêtre des projecteurs de diapositives.

Décrite pour la première fois en 1671 par le père jésuite Athanase Kircher dans un écrit intitulé Ars magnae lucis et umbrae, elle est d'abord réservée aux magiciens, comme Robertson, qui effrayaient les spectateurs avec des projections d’images de monstres surgissant de l’obscurité.

Le savant allemand, Athanasius Kircher (1601-1680), donne une description complète d'un instrument d'optique dont il est l'inventeur et auquel il a lui-même donné le nom de lanterne magique.

Cet instrument permet d'isoler un foyer lumineux artificiel (une bougie puis plus tard une amboule éléctrique) dans un caisson pourvu d'une ouverture devant laquelle on plaçait une peinture sur verre et une lentille convergente. Les images peintes sur cette plaque étaient ainsi agrandies et projettées sur un écran. Améliorée et commercialisée du vivant de Kircher par le physicien danois Thomas Walgenstein, la lanterne magique devient rapidement très populaire. Des bonimenteurs et des orgues de barbaries donnaient très fréquemment vie à ces spectacles.

Pendant plusieurs siècles, la lanterne magique est l'instrument de prédilection des sorciers et des charlatans, leur permettant d'exploiter la crédulité des populations analphabètes en simulant l'apparition de monstres et de fantômes.

Robertson et ses fantasmagories


"Fantasmagorie" vient du grec phatasma qui signifie "apparition ou fantôme" et de agoreuin qui signifie "parler en public".

Les "fantasmagories" sont les noms donnés aux spectacles d'Etienne-Gaspard Robertson vers 1798. Ils se constituait principalement d'une lanterne magique(ou lanterne de Kircher) très perfectionnée appelée également "Fantascope". Robertson y ajoute de la fumée, des bruits lugubres, des odeurs ou encore des mouvement de projecteurs. Il s'agit, à l'époque, d'un spectacle impressionnant, aux effets si sophistiqués qu'il attire de nombreux curieux dans le théâtre parisien du couvent des Capucines, près de la place Vendôme à Paris.

Le thème de la mort, fascine principalement le public. Robertson, sachant valoriser la résurrection, projettera parfois, sur demande de la famille, le portrait de défunts. Il rend concrèt ces réincarnations virtuelles par des procédés qui témoignent de son don de technicien.