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Editeur : Wild Side Video, décembre 2008. Master restauré. Son : Anglais & Français Mono. Sous-titres : Français. Durée du film 1h28. 20 €. suppléments :
Dans la riche société de l'Angleterre du XIXe siècle, l'architecte londonien Peter Ibbetson est obsédé par le souvenir d'un amour d'enfance vécu à Paris. En voyage dans le Yorkshire, il s'éprend progressivement de la duchesse de Towers et réalise qu'il a retrouvé celle qui le hante depuis des années. Découvrant leur romance, le duc de Towers pointe son fusil sur son rival qui, en se défendant, le tue accidentellement. Emprisonné à vie, Peter revit son amour dans les rêves qu'il partage avec sa dulcinée. |
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Dans les années 50 et 60 le film était devenu d'autant plus mythique en France qu'on ne le voyait plus. Il ressort à la fin des années 60 dans un programme de films intitulé " Hollywood story " qui comprenait des films des Marx Brothers et des Cecil B. De Mille. Présentation du film par Bertrand Tavernier
et Noël Simsolo (26')
George du Maurier est le grand-père de Daphné du Maurier, le dorénavant célèbre romancier depuis qu'Hitchcock a adapté Rebecca et les oiseaux. George du Maurier est né à Paris d'une mère française et fait les Beaux-arts à Paris. Parti à Anvers en voyage d'études, il se découvre une déficience de l'il gauche qui l'oblige à abandonner al peinture. Il part alors à Düsseldorf puis Londres où il devient un dessinateur humoristique célèbre. Sur les conseils d'Henry James li passe à la littérature. Peter Ibbetson est son premier roman dont la première partie est autobiographique avant de basculer dans la féerie. C'est un succès de librairie et un plus gros succès encore au théâtre quand il est adapté. Mais le plus grand succès de George du Maurier vient avec Trilby en 1895. Son histoire d'hypnotiseur machiavélique sera traduite dans toutes les langues et adapté au cinéma de nombreuses fois du temps du met avant la version d'Archie Mayo en 1928. Peter Ibbetson est adapté une première fois en 1921 sous le titre Forever par George Fitzmaurice. Le parlant conduit à adapter beaucoup de comédies, de pièces de théâtre, d'opérettes et Hollywood attire les comiques du music-hall (les Marx Fields).. les genres su film de guerre ou des aventures exotiques connaît un certain déclin de même que les westerns si l'on excepte les réussite que sont Billy the kid de King Vidor en 1930 et Cimarron de Wesley Ruggles en 1931. Ainsi les comédiens qui, comme Gary Cooper, sont marqués par le western et l'aventure doivent travailler dans d'autres registres. Cooper a déjà fait l'Adieu aux armes e Today we leave d'après Faulkner et de brillantissimes comédies avec Lubitsch. C'est Cooper qui impose Hathaway contre Richard Wallace d'abord pressenti. Il savait pouvoir compter sur son absence de sentimentalisme. Le montage rapide interdit en effet de s'appesantir sur les effets. Les scènes de rêve sont tournées de manière réaliste. La photographie passe d'une lumière lyrique dans la première partie à celle d'un film noir dans la partie médiane. Interprétation remarquable de Harding et Ida Lupino. Le film est un échec public aux USA où l'on n'aime pas la moustache de Gary Cooper. En revanche, en France, le succès est tout aussi critique que populaire. Les surréalistes s'en emparent. Ils sont d'habitude très peu d'accord sur le cinéma. En commun, ils n'aiment que Vampyr de Feuillade, Nosferatu de Murnau et L'age d'or de Bunuel. Breton avait dit dans L'amour fou : "La beauté convulsive sera érotique voilée, exposante fixe, magique circonstancielle ou ne sera pas." et "L'age d'or, la seule entreprise de l'amour total tel que je l'imagine." Il rajoutera ensuite une note de bas de page en rectifiant : "une des seules depuis que m'a été révélé cet autre film prodigieux, ce triomphe de la pensée surréaliste qu'est Peter Ibbetson." Ce film, pourtant sans trucage, réunit tous les surréalistes notamment Kyrou qui dira : " Par ce film, le public recoit des chocs liberateurs qui leur donnent les clés necessaires à la prise de la citadelle, prétendue inviolable de la vie terrestre." Il fait parti des grands films semi-fantastiques comme Voyage sans retour de Ted Garnet et La mort prend des vacances de Leisen.
Portrait d'Henry Hathaway par Patrick Brion, Bertrand
Tavernier et Noël Simsolo (26')
Si Hathaway n'est peut-être pas un auteur, c'est un metteur en scène à l'aise dans tous les genres et qui jalonne l'histoire des studios.
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présente
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Peter
Ibbetson de Henry Hathway
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