Editeur : Carlotta-Films, avril 2007. Nouveau Master Restauré - Format 1.33 respecté – 4/3 – 68 minutes - Version Originale sous-titrée Français et Version Française restaurées Dolby Digital mono 1.0

Suppléments:

  • Entretien avec Hervé Dumont (10 mn)
    Un retour sur la genèse et les thèmes de Cobra Woman par Hervé Dumont, Directeur de La Cinémathèque Suisse et auteur de l’essai Robert Siodmak, Le maître du film noir.
  • Bande-annonce

Tollea est enlevée le jour de son mariage avec Ramu. Bien décidé à partir à sa recherche, il débarque avec son ami Kado sur une île peu accueillante où des sacrifices ont lieu. Bientôt, Ramu tombe aux mains de la cruelle Naja, sosie de Tollea, qui règne sur l’île du Cobra…

Œuvre devenue mythique au fil du temps, Cobra Woman s’inscrit dans la grande tradition du serial. Marqué par l’extravagance et la singularité de son scénario, Cobra Woman puise sa force dans une utilisation flamboyante du Technicolor et dans le développement thématique du double féminin, que le cinéaste réutilisera deux ans plus tard avec La Double énigme. Costumes, décors et musiques érigent ce classique en un monument de la série B hollywoodienne.

Entretien avec Hervé Dumont (10 mn)

Hervé Dumont directeur de la cinémathèque suisse. Siodmak arrive en 1933 en France. Il tourne avec les plus grandes vedettes et attrape en 39 le dernier paquebot pour les Etats-Unis. Personne ne veut voir Pièges son plus grand succès en France. Il tourne 3, 4 films sans intérêt pour la Paramount.

Heureusement son frère, Kurt, obtient un grand succès avec son roman, Le cerveau du nabab. Embauché à Hollywood avec un excellent salaire comme spécialiste du fantastique, il parvient à faire engager son frère sur un film dont il écrit le scénario ; Le fils de Dracula. A la suite de ce succès, Robert Siodmak est engagé à la Universal. Avec Cobra woman il veut prouver qu'il est un professionnel capable de fonctionner à l'intérieur d'un studio, qu'il sait mieux que beaucoup éclairer des décors et diriger des acteurs

Le film est proche de l'esprit des bandes dessinées, celles de Hoggarth, de Burroughs et Flash Gordon. Simplification de la psychologie avec le thème des deux sœurs comme dans Dark mirror la bonne et la mauvaise (qui ne s'appelle pas Naja pour rien). Les trucages sont réalisés avec de la peinture sur verre par celui qui fit ceux de L'homme invisible. Ils sont à la fois naïfs et magnifiques de poésie : le volcan qui crache du feu ou le village du pacifique en transparence. Erotisme sadique de Maria Montez qui jouait mal mais croyait à son rôle.


Sabu a été découvert par Flaherty dans Tabou. On le retrouve ensuite dans nombre de films d'aventures dont Le voleur de Bagdad. Il est notre point d'entrée dans le film, le personnage qui s'adresse au public adolescent.

 

Cobra woman de Robert Siodmak