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Un homme, sa femme
et leurs deux enfants, un garçonnet et une fillette, quittent une cité
industrielle pour la campagne d'où est originaire le mari et s'installent
dans la vieille maison du père de celui-ci.
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En contraste
avec le lieu d'avant, la ville qui enjolive les rapports entre les personnages,
qui arrondit les angles, créant même une certaine illusion du
bonheur et de l'amour, le nouveau lieu est donc la Nature. Une nature envoûtante,
aux chauves collines qui se perdent à l'horizon, comme au fond d'une
mer préhistorique, une terre fertile qui s'étend dans les ruines
de l'aversion. Une terre triste mais fière en même temps. Une
terre qui ne laisse rien paraître mais qui exige un immense sacrifice.
Et personne ne retiendra la main du père levée sur son fils. Aucune voix ne sera entendue, le fils ne sera pas remplacé par l'agneau. Car celui qui brandit le couteau n'entend pas, ses yeux ne voient pas, son coeur est sec. Mais sa foi en la « loi » de la fierté humaine est aussi violente qu'insatiable. Aussi violente que son remords.