Philippe Worms accompagne François Béranger dans sa tournée de concert suite à son retour sur scène après dix ans d'absence. Il laisse le chanteur s'exprimer sur son enfance, l'appartement rue Chevreul à Suresnes où son père, tourneur chez Renault, s'en allait tous les matins travailler avant de grimper, grâce au syndicalisme, les échelons qui le conduiront à la direction et à la députation.
Béranger qui se filme parfois lui-même avec une caméra DV exprime par ailleurs son combat plus viscéral, sa difficulté à ouvrir sa gueule aujourd'hui, de caresser à nouveau l'utopie politique alors qu'il recherche profondément des valeurs plus individuelles : la tendresse et la recherche du bonheur.
Bien loin des habituels éloges filmées de chanteurs ou de stars, Tous ces mots terribles exprime cette volonté obstinée et fragile de concilier fidélité aux engagements politiques et lucidité sur la fragilité de l'engagement politique par rapport à la recherche de valeurs simples et personnelles.