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>En
cette veille du 20 mai 1927, le jeune pilote Charles Lindbergh ne parvient
pas à trouver le sommeil. Il est en effet préoccupé par
le raid historique qu'il doit tenter le lendemain entre New York et Paris.
Il se remémore ses débuts, assurant le transport de courrier
par tous les temps, dans des conditions souvent périlleuses, devant
même sauter en parachute lors d'un vol entre New York et Chicago mais
récupérant tout de même les sacs postaux. Décidant
donc la grande traversée de l'Atlantique nord, il obtient un financement
d'une banque de St. Louis, d'où le nom - " The Spirit of St. Louis"
- donné à l'avion que la compagnie Ryan de San Diego construit
en un temps record : soixante jours. Un véritable défi à
la mort. Celle-ci a frappé Wooster et Davis, ainsi que les Français
Nungesser et Coli, disparus à jamais. Lindbergh, lui, part en solitaire,
sans radio afin de ne pas surcharger l'appareil et de disposer du maximum
de carburant.
Le décollage s'effectue sous la pluie, sur un terrain boueux, et l'avion manque de peu d'arracher une ligne télégraphique. Au-dessus des flots, bientôt, la fatigue commence à peser. Sur le point de s'endormir, Lindbergh est sorti de sa somnolence par une mouche ou encore par le reflet des rayons du soleil sur une glace que lui a offert, avant le départ, une jeune admiratrice de Philadelphie. Il se souvient encore de l'achat de son premier avion, des numéros d'acrobatie aérienne effectués devant des foules médusées... Malgré tous les dangers, notamment le givrage des appareils de bord à haute altitude, le" Spirit of St. Louis " aborde les côtes irlandaises, anglaises et enfin françaises. Au bout de 33 h 30 de vol, c'est l'arrivée triomphale au Bourget, devant près de 200000 curieux enthousiastes, avant le fameux défilé dans les rues de New York réservé aux héros nationaux.