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Le 7 août,
une jeune fille est violée sur le toit d'un immeuble par une bande de voyous,
sous les yeux d’un jeune homme resté à l’écart, qui semble impuissant… Le
lendemain matin, elle se retrouve seule avec le jeune homme, resté à ses côtés,
et découvre qu’il a lui aussi été victime de brimades. Tous deux se lient
d’amitié et se rejoignent dans leur envie d’en finir avec une vie qui n’est
que désespoir et humiliations…
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Tourné en
quatre jours seulement sur le toit de l’immeuble abritant sa propre société
de production et rythmé par une bande-son oscillant entre mélancolie et hallucination
–du blues au free jazz, en passant par le rock psychédélique–, le film de
Koji Wakamatsu est un huis-clos en plein air à la poésie nihiliste aussi touchante
que désespérante : usant des codes du cinéma pink sublimés par l’image de
Hideo Ito, le cinéaste y dépeint un Japon à la dérive, en proie à la violence
gratuite, et la désillusion d’une jeunesse en perdition.
Dans Les secrets derrière le mur, Wakamatsu faisait entendre off une radio commentant un mach de base-ball sur l'encart relatant l'assassinat commis par l'étudoant. Ici, la dernière image, une affiche publicitaire "Ne jouons pas avec la térébenthine" après le suicide des deux jeunes gens dit la même incapacité du Japon à comprendre la tragédie de sa jeunesse.
Le film, longtemps connu en France sous le titre stupide de Vierge violée cherche étudiant révolté bénéficie d'une scène tournée en couleur. Elle l'aurait été sur le souhait de son distributeur. Malgré son faible budget, il voulait pouvoir montrer des photos en couleur pour la promotion du film.