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Scott Chavez, meurtrier
de son épouse indienne et de l'amant de celle-ci, va être pendu.
Avant de mourir, il confie sa fille Pearl à celle qu'il a jadis aimée,
Laura Belle, maintenant épouse du sénateur McCanles, propriétaire
de milliers d'hectares de terres. Les fils du sénateur, Jesse, un gentleman
et Lewt, un voyou, voient arriver avec intérêt la belle sauvageonne
qui veut devenir une dame. C'est Lewt qui va s'emparer du cur
de la jeune métisse au grand dam de Jesse, qui en est également
amoureux et de Jubal, prédicateur exalté qui voudrait la protéger
du mal.
Le sénateur, en l'absence de Lewt, tente d'empêcher la compagnie qui construit la voie ferrée de traverser ses terres. Loin de trouver un allié en Jesse, le vieux McCanles a la stupeur de le découvrir aux côtés de ses ennemis.
Pearl espérait épouser Lewt, mais celui-ci déclare à son père que la jeune fille n'est pour lui qu'une amourette. Déçue, elle séduit Sam Pierce, le contremaître du ranch, qui veut en faire sa femme. Jaloux, Lewt défie Sam et l'abat froidement. Protégé par son père, il s'enfuit, n'écoutant pas Pearl qui le supplie de l'emmener.
Mrs McCanles meurt et Jesse, que son père avait chassé, arrive trop tard pour la revoir vivante. Il conseille à Pearl de quitter le ranch. Lewt intervient encore pour faire obstacle à ce projet et blesse son frère. Pearl s'en va alors à la recherche de Lewt, dans le désert, pour venger Jesse; les deux amants se livrent un duel meurtrier au terme duquel ils mourront dans une dernière étreinte.
Pour somptueux
qu'il soit (en particulier à cause de la couleur), le film reste très
inégal et se ressent d'un manque d'homogénéité
dû à la façon dont il a été élaboré.
Scènes trop longues, manque de rythme, mauvaise harmonisation entre
les épisodes historiques et collectifs d'une part et les scènes
passionnelles et intimes d'autre part sont parmi les défauts de Duel
au soleil. C'est une uvre à deux têtes, l'une regardant
vers la Bible, l'autre vers le roman feuilleton familial proche d'Autant en
emporte le vent. Avec ses défauts, elle reste néanmoins une
sorte de monument, ne serait-ce que pour son budget, gigantesque pour un western,
et comporte au moins trois grands moments : l'ouverture, due à William
Dieterle, quand le père de l'héroïne regarde danser celle
qu'il va bientôt assassiner, la scène de désir physique
entre Lewt et Pearl alors que celle-ci passe la serpillière, et bien-sûr
le final dont la démesure toute vidorienne annonce Ruby Gentry.