Bangkok Nites

Au Paradise, bordel du quartier de Thanyia Street à Bangkok, les filles de joies spécialisées dans la clientèle japonaise, parlent couramment japonais et toutes travaillent dures pour combler cette clientèle dépensière et très naïve. Luck, désormais n° 1 de l’établissement, retrouve Ozawa, un ancien client, vétéran des Forces japonaises d’autodéfense. Celui-ci accepte la mission que lui confit son ancien sergent : prospecter à la frontière avec le Laos, un terrain qui pourrait servir de base à un projet immobilier de résidence avec tout confort sexuel pour retraités. Luck qui est originaire de l’Isan, province pauvre et rurale du l’Est du pays l'accompagne jusqu'à la frontière et le présente à s agarnd-mère et ses amis. Sa relation avec sa mère est plsu douloureuse. Ils rencontrent aussi Charles, souvenir de la domination impérialiste française.

Ozawa tarde à rentrer du Laos et Luck revient seule à Bangkok.

Tomita enveloppe les ingrédients de ce joint thaïlandais pour nous emmener dans le trip actuel et absurde d’une mondialisation regardée à hauteur de destins intimes. Après Saudade, Montgolfière d’or 2011, Bangkok Nites poursuit de faire se croiser les trajectoires humaines dans un quartier de prostitution de la capitale thaïlandaise. À la recherche d’un paradis perdu, les immigrés sont cette fois-ci Japonais. Petits affairistes maladroits et sans envergure projetant d’étendre leur «empire» sur le Laos ou le Cambodge frontaliers, ils campent aux côtés des jeunes femmes du nord du pays qui viennent commercer de leur corps, une micro-réalité de la mondialisation.