Danger menaçant, peur, catastrophe telles sont les indications données par Schoenberg sur sa musique d'accompagnement pour une scène de film.
Sans soute est-ce là ce qu'il éprouvait en 1923 lorsqu'il écrivit une lettre à Kandinsky pour refuser d'aller au Bauhaus car, comme juif, il ne se sentait accepté nulle part.
Cette angoisse fait écho à l'interrogation de Brecht "Comment quelqu'un peut-il dire la vérité sur le fascisme si ce n'est que le monopole conduit à la barbarie".
Après la lecture de ces deux lettres, le film se clôt sur les comptes-rendus de journaux à propos du procès contre les architectes d'Auschwitz qui ont construit les chambres à gaz et crématoire. Ils n'ont pas participé aux massacres et ont été soumis à la nécessité d'obéir en conséquence le tribunal les a acquittés.
Textes d'Arnold Schoenberg (lettres à Wassily Kandinsky, 20 avril et 4 mai 1923) et de Bertold Brecht (discours au congres international des intelelctuels contre le fascisme. Paris 1935). Sur la musique d'accompagnement pour une scène de film de Arnold Schoenberg, opus 34 (1929-1930)