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Antonio Canova, dit Toni, est un ouvrier immigré italien, venu travailler
dans les carrières de pierre d'un village de Provence. Il devient l'amant
de sa logeuse, Marie, et l'épouse. Mais son véritable amour
est Joseplia, une jeune Espagnole mariée par nécessité
à Albert, un contremaître emporté et jouisseur. Celle-ci
se laisse persuader par Gabi, un cousin vivant aux crochets du couple, de
voler l'argent d'Albert pendant son sommeil, afin de s'enfuir avec lui. Mais
l'affaire échoue et Josepha, odieusement brutalisée par son
mari, le tue. Toni, qui a quitté son foyer, indifférent au chagrin
de Marie et aux remontrances de son ami Fernand, survient à point nommé
pour endosser le crime a sa place. En cherchant à s'enfuir, il est
abattu par un garde, aux abords du viaduc de Caronte, alors même que
la meurtrière est allée spontanément se livrer à
la police. D'autres ouvriers arrivent par le train pour travailler, au chantier...
En
rupture avec le film de studio tournés à l'époque, Toni
fait figure de film précurseur du néo-réalisme. Financé
par Marcel Pagnol, filmé en grande partie sur place, sans musique de fond,
et employant comme personnages secondaires des gens du pays, le scenario s'appuie
aussi sur une histoire réelle, ce qui renforce son aspect documentaire.
Le film a eu une influence marquée sur Luchino Visconti, qui a travaillé à ce film en tant qu'assistant de Renoir et qui dévellopera le néoréalisme à partir d'Ossessione en 1942.