Après un diplôme de mathématiques appliqués obtenu en 1980, Darezhan Omirbayev comprend que le cinéma l'intéresse davantage. Il travaille comme programmateur informatique puis suit en 1981-82 une formation d'assistant metteur en scène. Son film de fin d'études, très bien accueilli, lui permet de trouver du travail dans les studios Kasakh Film comme correcteur de scénarios. Après un passage à l'institut du cinéma à Moscou, le V.G.I.K, il revient en 1988 à Almaty, sa campagne natale.
En 1991, il réalise son premier long métrage : Kairat récompensé par un Léopard d'argent et le prix Fipresci au festival de Locarno. Il tourne ensuite Kardiogramma en 1995 qui sera sélectionné en compétition officielle au festival de Venise. Son troisième long métrage, Tueur a gages, est présenté en sélection officielle au festival de Cannes en 1998 et reçoit le Prix Un Certain Regard-Fondation Gan.
Fortement inspiré par Robert Bresson, pour lequel il ne cacha jamais sa grande admiration, il signe avec La Route son quatrième long métrage, qui concourt en sélection officielle au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard en 2001.
Chouga (2007) est adapté d'Anna Karenine et L'étudiant (2012) de Crimes et châtiments. Avec ce film Darezhan Omirbayev est invité pour la troisième fois au festival de Cannes dans la catégorie Un Certain Regard.
Filmographie :
courts-métrages:
1982 : Zhizn
1988 : Shilde
2006 : About Love segment de Digital Sam in Sam Saek 2006: Talk to Her
2013 : Reverence (Documentaire)
Longs-métrages :
| 1992 | Kairat |
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Kairat quitte sa steppe natale kazakhe pour poursuivre ses etudes a l'universite d'Alma-Ata. Mais il est renvoye pour indiscipline lors de l'examen d'entree. Il decide de rester dans la ville pour suivre une formation de conducteur d'autobus. Un jour, parmi les passagers, Kairat remarque une jeune fille qui lui plait. |
| 1995 | Kardiogramma |
| Jasulan, enfant des steppes et fils de berger, souffre d'une maladie cardiaque. Pour le soigner, sa mère l'emmène à Alma-Ata, la capitale du Kazkahstan, dans un centre de soins spécialisés. Le voyage est long et l'enfant découvre la grande ville. Ici tout le monde parle russe et bientot Jasulan va être confronté à l'exclusion dans son propre pays. | |
| 1998 | Tueur à gages |
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Avec : Talgat Assetov (Marat), Roksana Abouova (Aijan). 1h20. Pour Marat le cauchemar commence quand, avec son taxi, il percute a Almaty la Mercedes d'un nouveau riche. Pour payer le prix des reparations, il emprunte de l'argent a un taux usuraire aupres d'un caid de la mafia. Harcele par son creancier, Marat finit par accepter un contrat: l'apurement de sa dette contre le meurtre d'un journaliste. |
| 2001 | La route |
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Avec Djamshed Usmonov (Amir Kobessov), Saoule Toktibaeva (Mère d'Amir), Aïnour Tourgambaeva (La femme d'Amir), Magjane Omirbaev (Le fils d'Amir). 1h25. C'est une lettre d'amour. Celle qu'Anara Kobessov adresse à son mari, le cinéaste Amir Kobessov. C'est aussi un cauchemar qui agite le sommeil d'Amir : lors de la première de son film dans une salle comble, le projectionniste inverse bêtement les bobines. Les images projetées sont celles d'un film de karaté américain. Le public exulte et refuse d'interrompre la projection : impossible de rétablir les bonnes images. C'est enfin un télégramme en provenance de son village natal qui annonce la maladie de sa mère. Amir la rejoint, laissant Anara et leur fils à Almaty. La route est longue et monotone. Amir se souvient. |
| 2007 | Chouga |
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Avec : Alnur Turgambayeva (Chouga), Aidos Sagatov (Bronsky). 1h28. Chouga est belle, riche et aimée. Elle a trente ans et vit à Astana, la nouvelle capitale du Kazakhstan. Son mari est un scientifique célèbre d'une soixantaine d'année. Elle a un fils de sept ans. Son frère et son épouse vivent à Almaty. Le couple se déchire et, à la demande de son frère, Chouga les rejoint pour tenter de les réconcilier. Elle rencontre alors Ablaï, un jeune homme riche et oisif pour lequel elle éprouve une vive attirance. De retour à Astana, Chouga tente de résister à cette attraction sensuelle dont elle pressent l'issue dramatique. Mais elle finit par céder et s'installe avec Ablaï abandonnant mari et enfant. Toute à sa passion Chouga organise sa vie autour du jeune homme. Au printemps, le jeune couple part à Paris. Mais très vite l'hiver arrive et Chouga regrette son fils. Le désoeuvrement de son amant lui pèse. Chouga s'ennuie. Elle découvre la fragilité de ses sentiments et l'irreversibilité de sa situation |
| 2012 | L'étudiant |
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Un étdiant en économie politique souffre du manque d’argent et de solitude. Il va parfois acheter du pain chez l’épicier et peu à peu l’idée de cambrioler le magasin lui vient à l’esprit. Il commet finalement son crime durant lequel l’épicier et une cliente deviennent ses victimes. Le sentiment de culpabilité grandit en lui. Alors qu’il tombe amoureux d’une jeune fille, il prend la responsabilité de ses actes. |
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