Dans un quartier
pauvre de Manille, Thelma est chargée par un service social local d'élever
des enfants abandonnés avant leur adoption officielle auprès
de riches autochtones ou de plus riches encore étrangers. Aujourd'hui,
John John, l'enfant élevé par Thelma depuis 3 ans, doit être
remis à ses parents adoptifs américains. A mesure que la journée
passe, chaque moment avec le petit garçon devient de plus en plus précieux.
Le plan initial
qui durant le générique cadre les gratte-ciel de Manille sur
fond de ciel bleu pour s'abaisser sur les bidonvilles prévient du contenu
social du film. Mais c'est d'abord à l'énergie de Bianca, la
responsable de l'institution d'adoption que l'on s'attache lorsqu'elle traverse
les bidonvilles grouillant de vie et de rires où elle connaît
le prénom de chacun et distribue bons points et remontrances sur l'éducation
des enfants. On s'intéresse aussi à Thelma qui tente d'oublier
que c'est son dernier jour avec John John. Et elle y parvient, attachée
qu'elle est le matin à le voir remporter un prix pour son déguisement
de M. Philippines. Yuri, son plus jeune fils et Dado, plus âgé,
son tristes aussi de voir partir le petit John John.
La séparation n'aura pas lieu à l'orphelinat mais dans l'hôtel luxueux, sous haute surveillance militaire, où les Foster habitent le temps de l'adoption. Monsieur et madame Foster et leurs deux enfants adoptés écouteront poliement Thelma mais n'auront rien d'autre à lui donner qu'un peu d'argent supplémentaire. Thelma, une fois l'hôtel quitté, voudrait y revenir mais Yuri l'en empêche, elle n'a plus qu'à pleurer.