24 février 1964, pendant que Sam Cook, crooner noir vedette, chante dans un bar de nuit de Miami, Cassius Clay, 22 ans court dans la rue se préparant au combat du lendemain. Il se souvient de son enfance marquée par le racisme, de son père, peintre de tableaux catholiques, de Bundini, le juif un peu sorcier qui s'était imposé comme son manager, de ses entrainements, des sermons de Malcom X.
Le lendemain, dans la salle de pesée, Cassius fanfaronne devant le tenant du titre, le champion du monde poids lourds, Sonny Liston. Le public s'attend à une formalité pour celui-ci. À la surprise générale, Liston est dominé par un Clay énergique qui se sert avec brio de sa rapidité et de son jeu de jambes parfait, imposant son style à un champion furieux qui ne trouve pas de solution. Liston se blesse à l'épaule à force d'envoyer ses coups dans le vide. Ses hommes de coin sont obligés de lui appliquer une pommade puissante. Le challenger recueille involontairement de cette pommade en frappant Liston et se frottant ensuite les yeux avec ses gants. Sa vision diminuée permet à Liston de refaire surface au 5e round et de traquer son adversaire d'un coin à l'autre du ring. Une fois la tempête passée, Clay repart à l'attaque dans le sixième round et se déchaîne. À l'appel de la 7e reprise, le champion épuisé et blessé à l'épaule abandonne.
Elijah Muhammad, l'un des principaux responsables de la "The Nation of Islam", comprend l'intérêt qu'il pourrait tirer d'une collaboration avec le champion. Mais Cassius est bien plus proche de Malcom X, en froid avec La nation de l'Islam. Comme Malcolm, Cassius refuse son nom de famille, associé à son ascendance d'esclaves et se fait appeler Cassius X. Il sera le champion du peuple.
Elijah Muhammad offre au champion du monde l'honneur d'un nouveau nom, Muhammad Ali, ce qui sandaliste son père. Malcolm X invite Cassius à l'accompagner en Afrique pour promouvoir la cause noire. Cassius se souvient du meurtre d'Emmett Till, le 28 août 1955 dans le Mississippi, brutalement assassiné à 14 ans âpres avoir été atrocement défiguré pour avoir regardé une blanche. Malcom se souvient des attentats du dimanche 15 septembre 1963, dans une église noire de Birmingham (Alabama) où quatre adolescentes furent tuées sur le coup d'une charge de dynamite.
Sentant le danger, Elijah Muhammad, confie à son fils Herbert le soin de manager Muhammad Ali et interdit à Malcolm X de l'emmener avec lui en Afrique et lui retire son ministère pour une durée indéterminée. Avec le soutien de sa femme, Malcom X, surveillé par la FBI, part pour une tournée diplomatique en Afrique. De son côté, Muhammad Ali, sous la conduite de Herbert Muhammad se rend au Ghana. Il y croise Malcolm X auquel il reproche d'avoir rompu avec Elijah Muhammad. Les deux hommes sont surveillés par le FBI.
Revenu aux Etats-Unis, Muhammad Ali tombe amoureux de Sonji Roi. Son entourage, Herbert principalement, lui demande de rompre. Muhammad Ali épouse Sonji Roi, convertie à l'Islam.
Nation of Islam, infiltrée par des agents du FBI, voudrait éliminer Malcolm X. Le 21 février 1965, Malcolm X prononce un discours dans le quartier de Harlem, à New York, devant un auditoire de quatre cents personnes, dont son épouse et ses enfants. Le discours commence à peine lorsqu'une dispute éclate dans la foule, un homme en accuse un autre d'avoir les mains dans ses poches. Malcolm X, au micro, les appelle au calme lorsqu'un membre des Black Muslims s'avance vers lui avec un fusil à canon scié ; touché au ventre, Malcolm X tombe en arrière, tandis que deux autres personnes lui tirent vingt et une fois dessus avec des revolvers.
La revanche contre Sonny Liston est une formalité pour Muhammad Ali qui le met KO dès le premier round. Ali, meurtri par le maquillage de Sonji lors de ce combat auquel elle assiste, rejette son amour et la laisse partir.
Le journaliste Howard Cosell, présentateur d'une émission télévisée, suit de près la carrière de Clay-Ali, et se lie d'amitié avec lui. Ali mobilisé pour la guerre du Viêt-Nam, refuse de partir contre l'avis de son manager, Herbert Muhammad, qui a négocié un arrangement de façade qui ne couterait à Ali que deux mois d'entrainement sans partir au Viêt-Nam. Mais Ali refuse l'arrogance des Blancs et va même jusqu'à déclarer publiquement que les Viêt-Cong ne sont pas ses ennemis. Sanction immédiate : déchu de son titre, Ali est condamné à cinq ans d'emprisonnement. Il fait appel de la sentence. S'il échappe à la prison dans l'attente de la nouvelle décision de justice, il n'a plus le droit de boxer. Désormais, Ali n'a plus beaucoup d'amis. Il engage une belle histoire d'amour avec Belinda, mère d'une petite fille, qu'il épouse. Il est écarté de la « Nation of Islam ».
Joe Frazier, maintenant détenteur du titre mondial, est prêt à le rencontrer à condition qu'il dispute un combat de qualification contre Jerry Quarry. Il accepte et bat Quarry. Ali réintègre le mouvement tout en imposant ses conditions. La Cour suprême des États-Unis annule les sanctions : le boxeur est libre. Il affronte Frazier, mais perd. Une autre occasion lui est donnée par l'homme d'affaires Don King, en 1974. Ali devra combattre George Foreman, le nouveau champion des lourds, au Zaïre, au cours d'un match-exhibition. Foreman se blesse à l'entraînement. Ali redoute que la rencontre soit annulée. Lors d'une conférence de presse, il provoque à nouveau son rival et l'accuse de vouloir fuir. La confrontation Ali/Foreman a bien lieu. Muhammad Ali encaisse les coups, puis attaque et met K.O. son adversaire. Il vient de reconquérir son titre mondial.
La vie du boxeur Mohamed Ali, de sa victoire historique sur le champion du monde Sonny Liston en 1964 jusqu'au célèbre combat contre George Foreman en 1974 à Kinshasa. Plus important que sa carrière sportive, est retracé son engagement pour la cause noire musulmane aux côtés de Malcolm X jusqu'à son assassinat en 1965 puis du mouvement Nation of Islam sans jamais abdiquer sa personnalité et sa volonté d'incarner le champion du peuple. Sa facilité à tomber amoureux et à aimer sincèrement Sonje, Belinda et Veronica Porche tempère son engagement militant auprès de Nation of Islam dont il se détache progressivement.