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Musicien soviétique
en mission à Paris, semble avoir succombé aux charmes du mode
de vie occidental. Le Kremlin dépêche trois commissaires de choc,
Brankov, Bibinski et Ivanov, pour tenter de récupérer le dissident
en puissance. Celui-ci travaille, avec le compositeur américain Steve
Canfield, à la musique d'une adaptation théâtrale de "
Guerre et Paix ", le chef-d'oeuvre de Tolstoï, dont la vedette serait
Peggy Dayton, l'ancienne championne de natation. Les trois émissaires
n'avancent guère et Nina Yoshenko, dite Ninotchka, est envoyée
à leur secours. La jeune femme, communiste convaincue et austère,
est profondément choquée par l'atmosphère de gaspillage
et de plaisir qui flotte sur la " Ville Lumière".
Et pourtant,
Steve fait tout pour lui présenter le capitalisme sous son meilleur
jour. Il est sur le point de la convaincre de ses bienfaits lorsque, en présence
du nouveau ministre de la Culture d'U.R.S.S., Vassili Markovitch, on découvre,
ô scandale, que " Guerre et Paix " est devenu une comédie
musicale! La rupture est consommée.
Tout le monde retourne à Moscou, les uns pleins de nostalgie et Ninotchka l'amour au coeur. Pas pour longtemps : les trois compères Brankov, Bibinski et Ivanov sont renvoyés à Paris pour y vendre des films de propagande. Mais cette fois, ils vont trop loin; ils remportent un concours de cha-cha-cha et Ninotchka est à nouveau chargée de les ramener au bercail. Steve a tout préparé pour que personne n'y revienne et surtout pas sa Ninotchka!
Il
s'agit de la, version chantée et dansée du célèbre
film Ninotchka qu'Ernst Lubitsch réalisa
en 1939 avec Greta Garbo et Melvyn Douglas. C'est aussi le dernier film réalisé
par Rouben Mamoulian : "Je disposais des deux meilleurs danseurs du monde
et ce qui me passionna fut de donner à la danse une importance plus
grande qu'à l'action proprement dite (...). La progression psychologique
et dramatique n'existait que dans les ballets. C'est en dansant que les personnages
prenaient conscience de telle ou telle chose et les ballets n'étaient
pas du tout conçus comme des moments de simple spectacle". (Entretien
avec J. Douchet et B. Tavernier, Positif N° 64-65).