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L'hirondelle d'or

1966

Genre : Aventures

(Da zui xia). Avec : Cheng Pei-pei (Golden Swallow), Yueh Hua (Drunken Cat), Lieh Chen Hung, Yuen Biao. 1h35.

Dans la Chine ancienne, Tigre au visage de jade est un moine bouddhiste devenu un monarque local. Avec ses pouvoirs exceptionnels, il est réputé imbattable. Des brigands à sa solde kidnappent le fils d’un officiel. Ce dernier envoie un de ses meilleurs agents, l’Hirondelle d’Or, d’une stupéfiante agilité. Dans une auberge, elle fait face à une meute d’assaillants et est remarquée par le mendiant ivre.

L’Hirondelle d’Or échoue en essayant d’affronter seule la bande du Tigre dans son temple. Elle est recueillie par le mendiant ivre et découvre alors sa force exceptionnelle. Ils décident de faire équipe. Leur combat final sera long, et se terminera en dehors du temple, dans un affrontement avec Tigre au visage de Jade, qui se servira de pouvoirs surnaturels.

On remarquera notamment la première scène dans l’auberge. L’hirondelle d’or y entre déguisée en lettré alors que l’attendent des bandits qui ont kidnappé son frère et le retiennent en otage. Très vite les bandits s’aperçoivent de sa véritable identité avant de lui faire subir une série d’épreuves pour tester ses capacités.

Devant la popularité des films de sabres japonais, les Shaw Brothers avaient décidé en 1966 de lancer la version chinoise du genre, qui trouve son inspiration dans les romans d'arts martiaux traditionnels chinois. Le succès de l'hirondelle d'or, couplé à celui de The One-armed Swordsman de Chang Cheh, imposa les normes du wu xia pian mandarin, un genre qui dominera l'industrie jusqu'à l'éclosion de Bruce Lee cinq ans plus tard. Originaire de Pékin, c'est tout naturellement les arts martiaux du Nord de la Chine où prédominent les techniques de jambes, que privilégie King Hu mais dans une version esthétisante inspirée de l'opéra de Pékin.

Malgré le succès, King Hu se brouille avec la Shaw Brothers avec laquelle il est en désaccord profond sur les méthodes de travail. King Hu aime en effet travailler lentement et contrôler tous les aspects du film alors que les dirigeants de la Shaw Brothers veulent tout contrôler et travailler très rapidement.

Il part alors à Taiwan, où il tournera L'auberge du dragon (1967), un nouveau huis clos dans une auberge. Ce sera aussi le second et dernier succès commercial de King Hu.

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