Viens je t'emmène

A Clermont-Ferrand, Médéric, la trentaine, informaticien free-lance, tombe amoureux d’Isadora, une prostituée de 50 ans, mais elle est mariée. Alors que le centre-ville est le théâtre d’une attaque terroriste, Selim, un jeune sans-abri se réfugie dans l’immeuble de Médéric provoquant une paranoïa collective. Tout se complique dans la vie de Médéric, tiraillé entre son empathie pour Sélim et son désir de vivre une liaison avec Isadora.

Film généreux aussi bien dans sa proposition de corps nus de cinquantenaires faisant l'amour parfois de manière assez crue que dans sa volonté de résister à la paranoïa sécuritaire. Il n'en finit pas moins par designer les jeunes de banlieue comme des fauteurs de troubles tout comme par dédouaner les vieux anars de droite de détenir des armes dans une forme de réconciliation de tous les contraires (le jeune arabe, la vieille prostituée, le bobo de gauche, l’anar de droite, le vieil hôtelier blanc, la jeune stagiaire noire) exceptés les bourgeois qui, policiers ou putains acceptent les violences conjugales.

Jean-Luc Lacuve, le 17 février 2025.