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À l'Estaque, faubourg populaire du nord de Marseille, Jeannette
élève seule ses deux enfants, Magali et Malek. Depuis
le départ du père de sa fille et la mort accidentelle
de celui de son fils, elle a oublié ce que signifie la présence
d'un homme auprès d'elle. Sa petite maison donne sur une cour
partagée avec ses voisins et amis : Justin, instituteur retraité
et beau parleur, qui apprécie la toujours belle Caroline, déportée
dans sa jeunesse, militante communiste envers et contre tout, et cuisinière
émérite. Il y a aussi l'énergique Monique, toujours
en train de houspiller Dédé, son mari lymphatique. Alors
qu'elle tente de dérober de la peinture entreposée dans
une cimenterie vouée à la démolition, et qui domine
l'Estaque, Jeannette affronte le gardien des lieux, Marius, un grand
gaillard un peu mystérieux. Non seulement il lui apporte les
pots de peinture chez elle, mais il repeint la maison et s'y installe
peu après. Car le grand amour s'est déclaré entre
eux, à la joie de tous, enfants et voisins, et cela aide Jeannette
à supporter un coup dur : son renvoi du supermarché où
elle était caissière, après un accrochage avec
son chef, M. Ebrard.
La communauté adopte Marius et le temps passe, entre parties de rire, confidences, entraide, espoirs et repas préparés ensemble. Mais, quand tout semble aller au mieux, Marius ne vient plus et s'isole dans sa cimenterie. Comme Jeannette perd toute vitalité, Justin et Dédé passent à l'action. Ils vont demander des explications à Marius et, après une cuite mémorable, suivie d'une bagarre générale dans un bar, Marius confesse ce qui le ronge : l'accident où il perdit femme et enfants et sa peur de reconstruire un foyer. Justin et Dédé ramènent en pleine nuit Marius à Jeannette, l'attachant au lit pour qu'il ne puisse plus fuguer. La crise est passée et l'Estaque a retrouvé son goût de vivre.
Deuxième des "contes de l'Estaque" avec un souci d'optimisme et de happy end assumé pour réunir deux blessés par la vie et le travail et qui connaissent une renaissance affective et sociale. Dans le monde ouvrier majoritairement masculin, la femme est l'heroine. Le film obtient un Triomphe public avec 2,7 millions d'entrées en France et un succès à l'étranger aussi.