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Pendant que Rossellini
tourne Beaubourg,
centre d'art et de culture Georges Pompidou, Jacques Grandclaude filme
Rossellini au travail, avec l'ambition de faire "un film scientifique",
un film d'entomologiste sur sa manière de créer.
Conscient
de limportance historique du moment, Jacques Grandclaude propose à
Rossellini de le filmer pas à pas, plan par plan, durant toute la réalisation
du film. La démarche avait plu au maître : "Alors, je serai l'insecte",
avait-il acquiescé. "C'était un homme obsédé par l'évolution du monde,
le cinéma n'étant qu'un moyen de montrer comment les gens vivaient",
dit Jacques Grandclaude. Grâce à lui, on voit à l'œuvre le Rossellini de la
dernière période (il va s'éteindre quelques mois plus tard). Il voulait aller
droit au but, dans un style direct, ne poursuivant nulle démonstration, mais
seulement une justesse vivante. Son souci est de « représenter les choses
telles qu'elles sont pour rester sur le terrain de l'honnêteté ».
De cette complicité, de cette amitié, naîtront 10 heures dimages en 16 mm couleur, et plus de 2 500 diapositives, initiées et dirigées par Jacques Grandclaude, tournées par les équipes de la communauté.
Jacques Grandclaude
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