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Eddy,
jeune champion de full-contact rentre sur le ring et bat son adversaire par
jet de l'éponge. Givors, ville ouvrière à proximité
de Lyon, frappée de plein fouet par la désindustrialisation.
Eddy habite un HLM et s'y sent bien notamment au moment du Ramadan où
les portes de tous les voisins sont ouvertes pour faire la fête. Sa
mère le rappelle à la réalité du travail. Il est
champion amateur et son club a promis de l'aider à trouver un emploi.
Au Secours populaire, des bénévoles vont chercher de la viande et des conserves dans les palettes laissées à leur disposition par Carrefour qui y dispose des produits dont la date de péremption approche. Ceux qui veinent y chercher la nourriture pour un mois échangent contre un peu d'argent, s'ils en ont, le droit de choisir des produits. Un homme auquel on fait remarquer qu'il est déjà venu récemment répond qu'il a faim. Celle qui l'écoute lui prépare alors un colis exceptionnel.
Une ex-directrice commerciale de librairie qui coupe sa chasse d'eau pour la facture et consomme sa brutale déchéance avec quelques animaux.
Aux Jardins de Lucie, une mère séparée de son fils est heureuse de gagner 600 euros pour se réinsérer et le reconquérir un jour. Elle côtoie une femme noire très en colère que seul le ramassage de patates et carottes calme encore et des jeunes en attente de la révélation d'un métier qui pourrait les motiver.
Une famille roumaine compressée dans un gourbi qui menace de les électrocuter, aidée par l'ami d'un bénévole qui fait dans l'électricité. Ce gardien d'usine, qui aide comme il peut, et qui rappelle que sans le travail des associations, la situation aurait depuis longtemps explosé.
Un couple, dont l'homme et la femme ont été élevés par la DASS, se dit heureux d'être là, de se réveiller tous les matins ensemble et remercie l'accueil qui leur est fait dans l'épicerie.
Une femme au chômage nourrit cygnes et canards, mais ragondins aussi, au bord du fleuve à l'automne en hiver et au printemps. Quand commence celui-ci, Eddy aimerait vivre là encore un peu mais sa copine préférerait qu'ils habitent un peu plus loin...
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L'ensemble
des bénévoles qui sont présents dans une épicerie
du secours populaire, un club de sports ou une entreprise de réinsertion
par le travail aident ceux qui se battent pour ne pas basculer dans la solitude
des exclus de la société. Ils tressent avec eux un tissu social
chaleureux, un espace de solidarité qui semble lui-même à
la margz d'une société qui ne les connait pas.
