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Inspiré du film India song, ce film raconte la même histoire mais
les lieux sont vidés par la mort. Indes, 1930. Anne-Marie Stretter est
morte. Elle fut la femme de l'ambassadeur de France, renonça à la musique,
vécu un amour absolu et secret et fut aimée à la folie par le vice-consul
du Lahore.
Son nom de Venise, film envoûtant, reprend la bande-son d'India song, mais sur d'autres images : Marguerite
Duras filme inlassablement les ruines du Palais Rotschild à Boulogne.
Pas d'acteurs, simplement des plans obsédants des façades,
du parcs, de pièces vides et délabrées, des caves...
Dans cet univers abandonné des voix tentent de se souvenir d'une
histoire. Un homme détesté (le vice consul de Lahore)
dit son amour impossible à une femme adorée (Anne-Marie
Stretter) en créant un scandale lors d'une soirée à
l'Ambassade de France à Calcutta... Cette passion improbable
baigne dans une ambiance de lèpre lancinante : lèpre du
lieu filmé, lèpre des sentiments, lèpre de la mémoire...
Seule la musique redonne un peu de vie aux souvenirs d'une passion sans
issue... C'est un spectacle total, hypnotisant, unique, inoubliable...
Il s'achève sur un coucher de soleil, tandis qu'une mandiante
chante une vieille mélodie du Laos...