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Hurlements en faveur de Sade

1952

Avec les voix de Gil J. Wolman, Guy Debord, Serge Berna, Barbara Rosenthal, Isidore Isou. 1h04

Il est composé de séquences d'écran blanc, durant lesquelles sont énoncées par quelques voix off des phrases provenant du Code civil ou de romans d'autres auteurs, alternant avec des séquences à écran noir silencieuses. La durée totale des périodes blanches n’excède pas une vingtaine de minutes qui sont réparties par courts fragments dans 40 minutes de silence. La dernière séquence, qui est noire, est longue de 24 minutes. La première apparition de l’écran blanc est accompagnée d’une improvisation lettriste de Gil J. Wolman, en solo. Le film ne comporte aucun accompagnement ou bruitage, les deux premières répliques constituant seules le générique.

La première présentation du film, le 30 juin 1952 au ciné club d'avant-garde du Musée de l'Homme à Paris, provoque scandale et indignations. Elle est interrompue dès les premières minutes par une bagarre générale, et ce n'est que le 13 octobre de cette même année qu'une projection intégrale du film est réalisée.

Ce film poursuit le travail de Gil J. Wolman (L'anticoncept, 1952) qui l'a précédé de quelques mois dans le processus de destruction des conventions. Même si Isidore Isou (Traité de base d'éternité, 1951) participe au film, il est le point de départ de la séparation de Guy Debord d'avec le mouvement orthodoxe du lettrisme.

 

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