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Life

2015

Genre : Biopic
Thème : Photographie

Avec : Robert Pattinson (Dennis Stock), Dane DeHaan (James Dean), Ben Kingsley (Jack Warner), Joel Edgerton (John Morris), Alessandra Mastronardi (Pier Angeli). 1h52.

1955. Dennis Stock, est un jeune photographe affilié à l’agence Magnum qui aspire à faire autre chose que de photographier des stars sur les tapis rouges des avant-premières à Los Angeles. Dans une fête organisée par Nicholas Ray, il croise Nathalie Wood et James Dean. Celui-ci fait un bon accueil à Dennis Stock et l'invite à assister à une projection de presse le lendemain dans un film où il tient "un petit rôle". C'est A l'est d'Eden où il crève l'écran et que  Jack Warner, le patron des célèbres studios, espère être un immense succès public lorsqu'il sortira dans quelques semaines sur tous les écrans du pays.

Mais  James Dean bafouillant, mal à l'aise, mauvais dans les interviewes, espère surtout que Nicholas Ray lui donnera le rôle principal de La fureur de vivre, se refuse à toute promotion. Dennis Stock percevant qu'il tient là une future star sait aussi  qu'il tient là sa dernière occasion  de sortir de l'anonymat. Il mène en effet une triste vie solitaire, séparé de sa femme et de son fils, restés à New York et qui n'approuve pas cette ambition qui les oblige à une vie difficile.

A force d'obstination, Dennis parvient à prendre quelques photos de James Dean chez le coiffeur ou dans une boite de nuit mais John Morris, son patron chez Magnum, les sait invendable pour une couverture de Life. Dennis est découragé quand James Dean se montre enfin plus coopératif et accepte de faire une vraie photo de lui marchant sous la pluie avec derrière lui  un cinéma ayant à l'affiche 20.000 lieues sous les mers  en cinémascope. James Dean l'emmène ensuite dans sa ferme familiale où Stock fait quelques photos, qu'une fois publiées en pages intérieures de Life, Dean trouvera très bien.

Un carton annonce que James Dean est mort trois mois plus tard à la fin du tournage de Géant. Défilent alors sur le générique les photos en noir et blanc prises par Dennis Stock et que l'on a vu brievement reconstituées durant le film.

A partir d'une idée pas plus mauvaise qu'une autre : saisir la grâce et le charisme d'un acteur au moment où il va accéder à la gloire, Anton Corbjin réalise un film empesé où Dane DeHaan s'évertue à imiter le comportement de James Dean dans un jeu très excessif... que l'on jugera selon sa plus ou moins grande aversion au cabotinage. Chaque personnage semble de même faire son petit numéro au sein d'un film désespérément linéaire et prévisible.

Jean-Luc Lacuve le 06/09/2015