Laction se passe à la Caisse dAssurance maladie de lIle-de-France, la CRAMIF. Doctobre à décembre 1992, Jean-Louis Comolli a tourné dans les services "Invalidité" et "Tarifications accidents du travail", ainsi quau courrier, au pool dactylo et aux archives.
Une jeune femme noire dit ne pas vouloir rester à la même place
durant vingt ans. Elle veut postuler ailleurs, progresser, faire autre chose
que la routine, essayer de grimper Elle veut un travail qui a du sens socialement.
Elle joue avec son enfant de quatre ans comme avec un frère.
Une jeuen femme a été sept ans dactylo. depuis neuf ans, elle complète et envoie des dossiers. Elle n'a pas l'impression de faire la même chose car elle reçoit des gens différents chaque jour. Un employé dit la nécessite de la sécurité sociale qui vient en aide à ceux qui ont eu un accident. Une femme est fonctionanire car c'est mieux rémunéré que la couture. Une autre, joeyse est là depusi 18 ans. elle s'enetnd bien avec ses collègues . Un ailleurs est-il possible ? ce seait s'occuper des animaux, des associations, celle des restos du cur. d'autres femmes se palignet de salaires faibles, sans évolution, des dDeux heures de transports par jour avec le lever à six heures. L'atmosphère au travail a évolué. autrefois, il ne fallait pas parler, pas téléphoner. Aujourd'hui les blagues sont permises (l'une est excellent !!!). Une jeune femme espère que sa vie va concourir au fait que le monde soit un peu mieux. Elle aime les loisirs, les copains, la lecture, les promenades.
Musique de Louis Sclavis. Cette "vraie vie" nest rien dautre que la vie réelle, bien réelle, huit heures par jour dans les bureaux de celles quon a appelées les "O. S. du tertiaire". Femmes dabord, embauchées jeunes, sans avoir pour la majorité dentre elles changé de case, sans autre espoir que lillusion de lespoir, sans autre perspective pour les plus agiles que daménager un peu, si peu, le temps et lespace de leur travail.
Essentiellement composé dinterviews, que ponctuent de longs travellings dans le dédale des couloirs et des différents services administratifs, ce reportage donne la parole à ces employé(e)s anonymes, qui évoquent, avec enthousiasme, humour ou amertume, leur travail et leur vie quotidienne dans les bureaux.
Jean-Luc Lacuve le 23/08/2011