Non
loin de Los Angeles, le misérable faubourg d'Anderson a été
peu à peu abandonné à la pègre et aux marginaux.
Dernier symbole de l'ordre, le commissariat n` 13 va fermer ses portes et,
avant que téléphone et électricité n'y soient
coupés, Leigh, la secrétaire et Julie, la standardiste, emballent
matériel et dossiers avec l'aide du lieutenant Bishop.
Tard dans l'après-midi, trois condamnés à mort - Wilson, Lawson et Wells - arrivent au commissariat sous la garde de plusieurs policiers et de l'officier Starker : ils sont enfermés dans les cellules du poste. Au même moment, dans une avenue déserte, non loin de là, des voyous tuent un marchand de glaces et une gamine dont le père abat un des meurtriers avant de se réfugier, terrorisé, dans le commissariat où la tension monte.
En
effet, avant l'heure prévue, le téléphone ne répond
plus et l'électricité est coupée. Dehors, il fait nuit
: aucun réverbère ne fonctionne. Inquiet, Starker décide
de partir avec ses prisonniers. A sa sortie, le groupe est accueilli par une
grêle de balles. Tous sont tués, sauf Wilson et Wells qui refluent
dans les locaux. Des silhouettes imprécises courent dans l'obscurité
et, avec leurs armes munies de silencieux, tirent sans arrêt, fracassant
vitres et mobilier du poste. A l'intérieur, Bishop donne un fusil aux
deux détenus et à Leigh tandis que Julie, affolée, ne
peut leur être d'aucun secours. Les assaillants, qui tentent de forcer
portes et fenêtres, sont repoussés une première fois,
mais Julie est tuée. Bishop charge Wells de tenter une sortie pour
avertir la police. Le malheureux, à peine dehors, est abattu. C'est
alors qu'une voiture de patrouille remarque l'insolite agitation qui règne
dans ce quartier désert d'Anderson. Quelques minutes plus tard, d'autres
voitures alertées interviennent à temps pour dégager
les assiégés sur le point de succomber sous le nombre. Bishop
sort du commissariat n°13 avec, à ses côtés, un Wilson
à qui on a laissé les mains libres.
Certains exégètes ont rapproché ce film de La
nuit des morts-vivants de George Roméro : en effet, dans le film
de Carpenter, les assaillants semblent sortir de nulle part, et malgré
les pertes innombrables subies sous le feu des assiègés, il
en vient un nombre toujours croissant.
En fait, Carpenter a toujours rejeté cette interprétation, ayant toujours dit qu'il avait voulu faire un remake de Rio Bravo d'Howard Hawks : les héros de Assaut manifeste un code d'honneur et des valeurs typiquement westerniennes (amitié virile, courage devant l'adversité). Dans ce film, Carpenter pose les jalons de son style : sens mathématique du cadrage et de l'utilisation de l'espace, utilisation virtuose du format Scope qu'il utilisera dans tous ses films futurs.