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Tolède 1929. Après la mort de sa mère, Tristana est recueillie par son tuteur
Don Lope, un aristocrate de soixante ans vivant péniblement de ses rentes.
Il a toujours refusé de travaillé et affiche des opinions de libre penseur.
L'ayant pour ainsi dire séquestrée en douceur, Don Lope fait la conquête de
sa pupille dont il deviendra selon les circonstances et selon ses désirs,
tantôt le père, tantôt l'amant.
Deux ans ont passé. L'amour que lui témoigne Don Lope lasse maintenant Tristana. Elle le trouve vieux et ridicule. Au cour d'une promenade perturbée par un chien enragé qui détourne l'attention de Saturna, la gouvernante, Tristana fait la connaissance d'un beau jeune homme, artiste peintre dont elle deviendra la maîtresse. Cette liaison dessille les yeux de la jeune femme qui prend conscience de son aliénation et du double discours de son vieux compagnon. Les rapports s'enveniment et Tristana quitte Don Lope pour son bel artiste...
Deux
êtres enchaînés l'un à l'autre par un destin plus fort que leur volonté évoluent,
cohabitent et se déchirent sous le poids des années. En possédant et s'attachant
Tristana, Don Lope a cru avoir ce qu'il voulait et c'est la mort qu'il fait
entrer chez lui. Tristana, de victime consentante qu'elle était, s'est fait
bourreau, en proie à un pourrissement intérieur, né d'un ressentiment que
les années n'ont cessé d'accentuer.
La psychologie associée à l'idée de destin permet au narrateur de suggérer l'évolution considérable de personnages façonnés par le temps.