Elizabeth Collins, adolescente de 15 ans, comparaît devant le tribunal pour enfants. Elle est accusée de délinquance sexuelle. Sous l’œil bienveillant du juge Bentley, elle raconte, un par un, les événements qui l’ont amenée devant le tribunal...
Elizabeth vit à New York avec sa mère, qui travaille beaucoup tandis que son père vit en Californie. La jeune fille, négligée par ses parents, fréquente les mauvaises personnes, puis se lance dans une liaison avec un marin, liaison qui l’amènera à se faire avorter. Aujourd’hui, elle est atteinte de la syphilis et est poursuivie pour prostitution. Personne n’a été là pour la conseiller et l’empêcher de faire les mauvais choix.
Lorsque Muriel Box expliquait son travail pour les studios, elle confiait : « Nous n’étions pas engagés pour donner libre cours à nos convictions sociales ou politiques, même si nous aurions eu grande satisfaction à le faire. » (in Gainsborough Melodrama). Pourtant, en adaptant la pièce (controversée) à succès Pickup Girl d’Elsa Shelley, la cinéaste décide de s’attaquer de front à des problèmes sociaux douloureux.
Film britannique, tourné sur le sol anglais, il bénéficie d’un casting majoritairement américain et voit son action se dérouler à New York. En réalisant ce drame social, Muriel Box est en avance sur son temps. Déroulant son histoire en flashbacks, elle ne contourne aucun problème : la sexualité adolescente, le traumatisme de l’avortement, les maladies sexuellement transmissibles… Les dialogues sont explicites et le message sans ambiguïté : les parents sont responsables du comportement de leurs enfants.
Évidemment, le film créera la controverse. Quelques autorités locales interdiront sa diffusion, tandis qu’une certaine morale tentera de le récupérer à des fins de campagnes conservatrices.