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Pierre arrive un
soir de pluie dans un village du Nord de la France au bord de la mer. Il descend
dans l'unique hôtel ouvert, tenu par Mme Mayeu. Cette grasse et mielleuse
patronne est la nièce de l'ancien propriétaire, paralysé
et privé de l'usage de la parole, qui a semblé reconnaître
le jeune homme.
Mme Mayeu houspille un garçon de l'assistance publique
que Mme Curlier, femme d'un riche industriel plie à ses caprices lors
de ses séjours de fins de semaines. En lui, Pierre Monet retrouve son
drame personnel : comme lui il fut employé dans cet hôtel à
de lourdes besognes alors qu'il sortait de l'assistance... Il recevait lui
aussi les avances d'une femme insatisfaite, une chanteuse avec laquelle il
est parti un jour. Et qu'il a assassinée.
Traqué par la police il est revenu sur les lieux de son adolescence... où il ne trouve pas la paix : la morte est sans cesse évoquée par un vieux disque, ou par Fred, un ami soupçonneux. Seule, alors que Pierre sombre dans le désespoir, Marthe, une servante samaritaine, essaye de le sauver. Mais Pierre met fin à ses jours.
Alors que L'Italie s'engage dans le néoréalisme, la France ne connait pas de renouveau de son cinéma avec la libération. Il faudra attendre 1959 pour la nouvelle vague.
La perpétuation de la noirceur du réalisme poétique de l'avant-guerre atteint ici un haut degré de vacuité.