20:50

Richard Wilson joue avec le pétrole avec des visées esthétiques. Intitulée 20 : 50 en référence au type d’huile de moteur noire, épaisse, fortement réfléchissante et totalement indélébile qui remplit un espace de milliers de litres d’huile sur une hauteur pouvant aller jusqu’à un mètre. Un chemin de promenade part d'une seule entrée, conduisant le spectateur dans l'espace jusqu'à ce qu'il soit entouré d'huile de tous côtés. La surface impénétrable et réfléchissante de l’huile reflète exactement l’architecture de la pièce, plaçant le spectateur au milieu d’un plan visuel symétrique.

Montrée pour la première fois à Londres en 1987 à la Matt’s Gallery, cette installation est reprise sous de nouvelles formes à la Saatchi Gallery (Londres, 1991-2015) au County Hall (Londres, 2003; au MONA (Tasmanie, 2017, l'oeuvre a en effet été vendue par Charles Saatchi au milliardaire et collectionneur David Walsh pour son MONA) à la Hayward Gallery (Londres 2019),

« Vous réalisez qu’un matériel pour lequel vous pourriez être arrêté, si vous le déversiez dans la nature, est un élément très beau si vous parvenez à en faire quelque chose de bon », déclare Richard Wilson. A la fois mer d’huile et paysage immaculée, le public est invité à contempler la surface pure de l’espace, jouant sur la confusion dimensionnelle et l’aménagement de l’espace qui l’héberge.