Mort du Général Wolfe 1770 Ottawa, National G. of Canada
Traité de William Penn avec les Indiens 1771 Washington, National gallery

Benjamin West, est né en Pennsylvanie est dans un milieu modeste, son père étant aubergiste quaker. Jeune, ses talents artistiques sont remarqués dans la haute société à Philadelphie où il exécute des portraits. Certains de ses clients se cotisent pour lui payer un séjour d'étude en Europe.

Il est ainsi le premier artiste américain à se rendre à Rome. Agé de 22 ans, il fait la connaissance de Johann Joachim Winckelmann et du néoclassicisme naissant. En 1763, après trois ans en Italie, il s'installe définitivement à Londres ; il ne retournera jamais en Amérique. Il se spécialise dans la peinture d'Histoire, un genre qui est en train de s'affirmer à cette époque et dont il est l'un des premiers grands représentants.

Ses premiers tableaux apparentés à ce genre datent du début des années 1770, soit une quinzaine d'années avant les grands tableaux historiques de Jacques-Louis David en France. Contrairement à ses confrères, il ne se limite pas à l'histoire ancienne. Les personnages ne sont plus vêtus de toges, ni déplacés à l'époque romaine. En 1770, par exemple, il réalise le tableau La mort du général Wolfe qui montre les derniers instants du général britannique James Wolfe pendant la Bataille de Québec (1759) au cours de la Guerre de Sept Ans. Le tableau ressemble à une déposition de croix avec une transposition du héros religieux en héros profane.

En 1771, il mit en scène la rencontre entre William Penn et les Amérindiens dans sa Pennsylvanie natale, commémorant ainsi le traité signé par Penn avec les Amérindiens un siècle plus tôt. Ces œuvres connurent un immense succès en Angleterre. En 1772, il fut nommé peintre d'histoire du roi de Grande-Bretagne (George III).

Peintre américain mais loyaliste, il fut l’ami du souverain et peignit quelque 60 toiles pour lui. Il reçut une commande pour faire des peintures religieuses dans la chapelle du château de Winsor, mais elle fut annulée en 1780. En 1792, il succède à Joshua Reynolds en tant que président de la Royal Academy, dont il fut l'un des fondateurs en 1768. Il enseigna des étudiants européens et américains. David se réfère souvent à West et il influence aussi les Romantiques (ex : Delacroix dans son journal note qu'il doit étudier ses dessins)

Parmi ses autres tableaux célèbres on retient Aggripine apportant les cendres de Germanicus représentant un héros qui s'est sacrifié pour sa patrie avec de svaleurs de loyauté et de dignité de sa femme ; La mort de Hyacinthe,la Mort de Montcalm, Mort de Lord Chatham (homme politique mort d'une crise cardiaque pendant un discours contre l'indépendance), La bataille de la Hougue (défaite française) et des tableaux parfois fantastique : Le Roi Lear, La mort sur un cheval pâle (ouverture du 4e sceau tiré de l'Apocalypse) est présenté à Paris au Salon en 1802. West peint un héros romantique, une figure de la liberté polonaise.

 

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(1738-1820)
Néoclassicisme