D'abord désigné dans les inventaires royaux comme Saint Jean au désert, puis, à la fin du XVIIe siècle, peut-être à la suite d'une restauration, comme Bacchus dans un paysage, le tableau témoigne du même syncrétisme que le Saint Jean-Baptiste en demi-figure.
Le doigt levé vers un signe divin et le cerf couché sont des symboles chrétiens. Le thyrse (le grand bâton évoquant un sceptre, habituellement orné de feuilles de lierre et surmonté d'une pomme de pin, attribut majeur de Dionysos, parfois repris pour Bacchus), la couronne de vigne ou de lierre, la grappe de raisin et la peau de panthère sont des attributs bachiques.
On suppose l'oeuvre élaborée par un des élèves de Léonard à partir d'une composition contenue dans un dessin attribué au maître (Varese, Museo del Sacramonte) et datable vers 1510 - 1515.