Coiffée d'un simple chapeau de paille piqué de fleurs des champs et habillée d'une robe flottante de mousseline, l'amie de Marie-Antoinette, Yolande-Martine-Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac, apparait fraîche, libre et simple, telle qu'on peut l'imaginer dans les jardins du Petit Trianon.
Elisabeth Vigée-Lebrun réalise ainsi un portrait qui se veut le reflet d'une âme étrangère aux intrigues de la cour. La ressembalnce avec son autoportrait au chapeau de paille peint la même année est assez frappante. Ses portraits de femmes, à la fois ressemblants et flatteurs, lui ont attiré la sympathie de la reine, sa contemporaine exacte, qui fait delle son peintre favori. Ce sera la protection de Marie-Antoinette, traduite par un ordre de Louis XVI qui lui permet dêtre reçue à lAcadémie royale de peinture et de sculpture le 31 mai 1783. Cette même année, elle réalise un second portrait de la duchesse de Polignac.