(1790-1870)
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Vue du chateau de San Giuliano | 1826 | Washington, National gallery of Art |
Le théatre romain de Taormine | 1828 | Washington, National gallery of Art |
Naples, vue du Pausilippe | 1842 | Toulouse, Musée des Augustins |
Louise Joséphine Sarazin de Belmont naît le 14 février 1790 à Versailles. Elle est la fille de Claude François Sarazin de Belmont, écuyer, principal commis du dépôt général des archives de la Guerre (1790) et d'Amable Josèphe Prevost.
Élève préférée de Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819), dont l'atelier était ouvert aux femmes, elle expose au Salon dès 1812. Elle y remporte une médaille de deuxième classe en 1831 et une de première classe en 1834.
D’une exceptionnelle longévité, elle débute en 1812 sous l’Empire et sera encore présente au Salon de 1867, sous Napoléon III. Elle est d’abord protégée par l’Impératrice Joséphine qui lui commande des vues de La Malmaison, elle le sera ensuite par la duchesse de Berry qui possédera douze de ses vues d’Italie.
Grande voyageuse, Joséphine Sarazin de Belmont rapporte de son premier voyage en Italie, entre 1824 et 1826, quantité d’esquisses et de dessins pris à Tivoli, Terni, Subiaco, Naples, Paestum et en Sicile, cette dernière destination étant peu courante, à cette époque, pour une femme.
De 1828 à 1835, elle travaille dans la chaîne des Pyrénées. Elle en rapporte des études qu'elle transcrit en gravures, et dont la vente lui permet de financer ses voyages. On la retrouve en Bretagne, en 1837, puis en Allemagne en 1838. Puis de nouveau en Italie, pour de longs séjours (de 1839 à 1841, et de 1843 au milieu des années 1850). Elle peindra également plusieurs vues d'Ile-de-France, notamment en Forêt de Fontainebleau.
Elle est l’une des toutes premières artistes à travailler sur le motif, en plein air. Son atelier parisien (ancienne rue Saint-Germain-des-Prés) est fréquenté par les plus grands personnalités de son temps, dont Ingres et Antoine Jean Gros et son épouse Augustine Dufresne (dont elle célèbre le souvenir dans plusieurs tableaux, offerts au musée des Augustins de Toulouse). Proche de la sculptrice (ultra royaliste) Félicie de Fauveau, elle demanda à cette dernière de réaliser un petit monument en marbre dédié au couple Gros (finalisé en 1847, il fut offert en 1848 au musée des Augustins de Toulouse). Célibataire, Joséphine Sarazin de Belmont terminera ses jours, en décembre 1870 à Paris, auprès de sa compagne, Carmela Bucalo-Vinciguerra, d'origine sicilienne (1800-1881).