(1896-1987)
|
|
Surréalisme |
André Masson participe au mouvement surréaliste durant les années 1920 et en conserve l'esprit jusque 1945.
Célèbre pour ses dessins automatiques et ses tableaux de sable , il est marqué — sur un plan esthétique — par l'esprit de métamorphose et l'invention mythique et plus encore - sur un plan éthique - par un anticonformisme viscéral, y compris au sein du groupe surréaliste dont il s'éloigne à peine il y est entré et qu'il dénonce comme orthodoxe ; y apparaissant du coup comme un rebelle ou un dissident.
Le labyrinthe | 1938 | Paris, MNAM |
La terre | 1939 | Paris, MNAM |
La pythie | 1943 | Paris, MNAM |
Ayant échappé de peu à la mort pendant la Première Guerre mondiale et sensible aux écrits de Sade et de son ami Georges Bataille, son œuvre peut être interprétée comme un questionnement sans concession de la barbarie humaine et des comportements pervers. Cette préoccupation primant chez lui sur toute considération esthétique, la critique explique le rôle marginal qu'il joue dans l'art moderne par le fait qu'« il ne s'est jamais soucié de plaire ».
Son influence est principalement notable à New York pendant la Seconde Guerre mondiale, où il séjourne alors, fuyant l'Allemagne nazie. Ses tableaux rompant en effet avec le schéma classique de figures se détachant sur un fond (afin de symboliser au mieux l'état de confusion mentale qui - selon lui - régit son siècle), ils servent de références aux peintres Jackson Pollock et Arshile Gorky, fondateurs de l'expressionnisme abstrait.
En revanche, les quarante dernières années de sa carrière (à partir de son retour des États-Unis) sont généralement boudées par la critique.