Damoclès est le testament artistique de Thomas Couture, à la fois un témoignage de son classicisme et une mise en scène de son désenchantement. Opposé au réalisme prôné par Courbet, Couture choisit le mode allégorique et la figure de Damoclès pour exprimer ses désillusions à l’égard du régime impérial qui, après lui avoir procuré des commandes, s’est détourné de lui. Le tyran, ici sans épée, personnifie l’artiste soumis à la censure (les ciseaux au sol), enchaîné parce qu’asservi au pouvoir, mélancolique parce qu’incompris.