Intérieur d'un bureau. Un homme assis derrière un bureau lit des papiers qu'il tient de ses deux mains. À la gauche de l'homme se trouve une femme devant un classeur ouvert. Elle regarde un papier sur le sol près du bureau.
L'uvre de Hopper propose un constant va et vient entre l'extérieur et l'intérieur, entre un espace sans limites qui a toujours fasciné les artistes américains et sa rétractation sur l'individu isolé dans un monde clos. La maison près de la voie ferrée (1925) propose une version diurne de ce dialogue, Fenêtres, la nuit (1928 ou Un bureau la nuit en sont les versions nocturnes. A propos de de tableau, Hopper déclara :
Le tableau me fut probablement suggéré par de nombreux voyages sur la ligne "L" à New York après la nuit tombée. Plus les aperçus sur l'intérieur des bureaux étaient fugitifs, plus les impressions sur mon esprit étaient fraiches et vives. Mon intention était d'essayer de suggérer l'isolement et la solitude d'un intérieur de bureau assez haut en l'air avec ce mobilier de bureau qui avait pour moi une signification très précise"
Le voyeur conserve de cette perception subliminale une plus grande intensité d'émotion, et Hopper transmet ce désir soudain au spectateur de son tableau. La force de notre convoitise se trouve multipliée par le confinement et l'inaccessibilité de son objet.