Dimanche est l'une des nombreuses scène de rue de Hopper. Au premier plan, un homme solitaire et d'âge moyen est assis sur trottoir de bois éclairé par le soleil. Il fume cigare. Derrière lui se trouve une rangée de vieux bâtiments en bois, leurs fenêtres sombres et ombragées suggérant des magasins, peut-être fermées pour le week-end ou en permanence. En 1926, au moment où Dimanche a été exécuté, l'Amérique connaît les premiers effets de la Grande Dépression. Ce tableau illustre l'anxiété et la désillusion de la dernière partie de la décennie.
Indifférent au regard du spectateur, l'homme semble distant et passif. Sa relation avec les bâtiments voisins est incertaine. Qui est-il? Est-ce qu'il attend que les magasins s'ouvrent ? Quand cela se produira-t-il?
La lumière du soleil joue sur les formes, mais, curieusement, elle manque de chaleur. Entre énergie et drame, Dimanche est ambigu dans quant à l'histoire qu'il raconte mais donne une impression puissante de désolation. Hopper révèle ici aussi l'isolement essentiel de l'individu, ses relations tendues et troublées à son environnement.