Accueil Partie beaux-arts Histoire de l'art Les peintres Les musées Les expositions Thèmes picturaux

Le bosquet du temple Suijin, Uchikawa

1857

The Suijin Temple Grove, Uchikawa, and the Village of Sekiya /Susaki Hen-yori Suijin no Mori, Uchikawa
Utagawa Hiroshige, aout 1857
Gravure sur bois polychrome, 33.3 x 22.1 cm
New York, Metropolitan

Planche n° 36 des Cent vues d'Edo (Meisho Edo Hyakkei)

L'utilisation du recadrage par Hiroshige dans cette estampe a donné lieu à une composition abstraite surprenante. La fenêtre décrit un demi-cercle tandis que le bord du paravent shoji forme une rangée verticale de carrés comme une échelle. Cette géométrie donne à l'image une grande force graphique.

L'image semi-circulaire de l'espace extérieur contraste avec l'espace intérieur. Ce dernier, cependant, est très minimal. Néanmoins, Hiroshige laisse juste assez de place le long du bord gauche de l'image pour suggérer le parfum du camélia dans le porte-fleurs suspendu près de la fenêtre. En contraste avec le camélia, on trouve la fleur de prunier à l'extérieur de la fenêtre.

Cette estampe illustre une scène à Masaki, qui était un quartier d'Edo avec des maisons de thé où les visiteurs s'arrêtaient en route vers le quartier gay d'Asakusa à proximité. Visible à l'extérieur de la fenêtre au-delà de la rivière Sumida se trouve le célèbre sanctuaire Suijin, où la divinité gardienne des voyageurs est vénérée.

Ce point de la rivière est également bien connu pour une histoire légendaire sur le noble de la cour de Heian, Ariwara no Narihira. Ayant perdu sa position à Kyoto, Narihira atteignit cet endroit et composa un poème waka racontant son désir désespéré pour une certaine dame restée à Kyoto. Ainsi, l'image suggère l'élévation de l'amour de l'homme cosmopolite contemporain d'Edo, qui fréquente les salons de thé et les maisons de geisha, dans lacontinuité du noble amour poétique d'autrefois.

Retour