(1436-1482)
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Renaissance flamande |
Triptyque du calvaire | 1468 | Gand, Cathédrale Saint-Bavon |
Le rétable Monforte | 1470 | Berlin, Staatliche Museen |
Le triptyque Portinari | 1479 | Florence, Galerie des offices |
La mort de la Vierge | 1480 | Bruges, Groeninge Museum |
De 1467 à 1475, il est régulièrement mentionné comme membre de la guilde des peintres de Gand, dont il sera même le doyen en 1474-1475.
À cette époque les villes lui passent de nombreuses commandes. En 1468 à Bruges, il collabore à la décoration des fêtes en l'honneur des noces du duc de Bourgogne Charles le Téméraire et de Marguerite d'York. L'année suivante et une nouvelle fois en 1472, il collabore à la « Joyeuse entrée » du grand Duc d'Occident (Charles le Téméraire) à Gand. En 1474, il exécute la décoration héraldique de la chambre mortuaire de Philippe le Bon, également à Gand.
Vers 1475, il exécute pour Tommaso Portinari, représentant des Médicis à Bruges, son œuvre la plus importante : le triptyque Portinari (Florence, Offices), dont les grandes dimensions sont inhabituelles pour l'époqu3.
À part cette œuvre qu'on lui attribue sans hésitation, l'analyse stylistique ne permet de lui rattacher que peu de tableaux. Sa culture est influencée par Jan van Eyck et Rogier Van der Weyden, comme dans le diptyque de Vienne (Vienne, Kunsthistorisches Museum). Plus tard, Hugo Van der Goes connaît sans aucun doute certaines œuvres italiennes contemporaines, ce qui l'incite à une ordonnance plus monumentale de l'espace, comme dans l'Adoration des Mages (Berlin, Gemäldegalerie).
En 1477, frappé par une maladie mentale, l'artiste se retire comme frère convers à l'abbaye du Rouge-Cloître près de Bruxelles, mais n'interrompt pas complètement son activité (une dérogation l'autorise à continuer de peindre). C'est de cette période que date la Mort de la Vierge (Bruges, Groeningen Museum), où transparaît une tension dramatique plus aiguë, traduite par l'animation et l'expressivité des personnages.