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(1790-1848)
Art japonais

Keisai Eisen est un artiste japonais d'estampes ukiyo-e qui se spécialisa dans les bijinga, ou « peinture de jolies personnes ». Il a eu Keisai Eiju pour disciple. Ses meilleures œuvres, qui comprennent ses okubi-e (visages en gros plan), sont considérées par certains comme des chefs-d'œuvre de la période « décadente », ère Bunsei (1818 - 1830).

Femme avec une lanterne 1815 Amsterdam, Musée Van Gogh
La belle Oiran 1840 New York, Ronin Gallery
Itabana station 1840 New York, Metropolitan

Eisen naît à Edo dans la famille Ikeda ; il était le fils d'un célèbre calligraphe. Il est apprenti chez Kanō Hakkeisai, de qui il prit le nom Keisai. Après la mort de son père, il étudia chez Kikukawa Eizan. Ses premières œuvres reflètent l'influence de son maître, mais il ne tarda pas à développer son propre style. Il produisit un grand nombre de surimono, d'estampes érotiques shunga, et de paysages, dont font partie les 69 stations du Kiso Kaidō, qu'il commença et qui fut achevé par Hiroshige. Même si c'est en général pour sa collaboration avec Hiroshige qu'on évoque souvent son nom, ce sont ses portraits de jolies femmes qui le caractérisent le mieux, telles que celles de ses Beautés au long du Tokaido. Il produisit de nombreux portraits et des images en pied dépeignant les modes de l'époque.

Au-delà des nombreuses estampes qu'il produisit, il fut un écrivain, qui écrivit des biographies sur les quarante-sept rōnin ainsi que plusieurs ouvrages, dont une suite à l’Histoire des images du mode flottant (ukiyo-e ruiko), ouvrage qui fournit une chronique de la vie des artistes ukiyo-e. Sa contribution est connue sous le nom de Notes d'un vieil homme sans nom. Il s'y décrit lui-même sous les traits d'un ivrogne dissolu, et prétend avoir été en 1830 le tenancier d'un bordel situé à Nezu, qui brûla dans un incendie.

 

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