Il s’agit de la plus grande, de la dernière et, à bien des égards, de l’œuvre la plus ambitieuse de l’exploration de Cézanne sur le thème séculaire des nus dans un paysage. C'est peut-être aussi, dans son état inachevé, le témoignage le plus pur et le plus serein de l'homme que Paul Gauguin a décrit comme passant «des journées entières au sommet des montagnes à lire Virgile», rêvant de clairières boisées peuplées de beaux personnages qui, sinon un récit en tant que tel, est plein d'animation et d'interaction.
C'est peut-être sa grande noblesse - son autorité comme quelque chose hors du temps, «comme l'art dans les musées», comme le disait Cézanne - qui la rendait si attrayant pour de nombreux artistes.