La porte en bois de cyprès de la basilique Sainte Sabine est la porte originale datant du ve siècle (vers 430). Elle se compose de deux battants (5,35 × 3,35 m) qui renferment 28 panneaux dont 18 ont conservé leurs sculptures en bas-relief représentant des scènes de la Bible : dix petits panneaux mesurant 0,33 m de largeur sur 0,24 m de hauteur, et huit grands panneaux ayant la même largeur et 0,80 m de hauteur. Celui de l'angle supérieur gauche du vantail gauche figure la crucifixion de Jésus-Christ et serait l'exemple le plus ancien d'une telle représentation. Devant une muraille rappelant Jérusalem, un Christ athlétique, vêtu du subligaculum, est entouré des deux larrons au visage imberbe. « Les croix sont étrangement absentes. Le visage du Christ est de type syro-palestinien, barbu, entouré d'une longue chevelure. Les bras ont la position de l'orant… Les paumes des mains tournées vers le spectateur font voir la tête arrondie des clous... Les pieds des trois crucifiés reposent sur l'encadrement du bas et ne sont pas cloués ». Nous pouvons également y retrouver une Adoration des Mages.
À l'intérieur, le dessus de la porte est orné d'une mosaïque présentant la dédicace originale de l'église, en hexamètres latins. La frise de la nef centrale est également un vestige du ve siècle. La phrase est encadrée par deux figures féminines, qui correspondent à des personnification de l'Ecclesia Ex Circoncisione et l'Ecclesia Ex Gentibus.
Les cellules du couvent dominicain ont peu changé depuis les débuts de l'Ordre des Prêcheurs. La cellule de saint Dominique est toujours présente, bien qu'elle ait été agrandie et transformée en chapelle. De même, la salle à manger d'origine subsiste, où saint Thomas d'Aquin prenait ses repas quand il était à Rome.
Sources :